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L'Express | Maurice | 11/02/2007 | Lire l'article original
Mais qu’est-ce que le Subutex ? Il s’agit d’un opiacé synthétique, produit de substitution de l’héroïne, qui est utilisé pour le sevrage des toxicomanes. Comment ça marche ? Le comprimé doit être placé sous la langue (Sublingual) jusqu’à ce qu’il fonde (entre 2 et 10 minutes) et s’infiltre dans le système sanguin de la personne. Le Subutex « colle » alors trois fois plus longtemps aux récepteurs d’opiacés dans le cerveau et empêche d’éprouver la sensation de manque pour l’héroïne. C’est toute la différence avec l’héroïne qui, quant à elle, disparaît du cerveau après un certain temps et laisse un vide qui doit être comblé.
D’où la dépendance à l’héroïne, car l’utilisateur a constamment besoin de ses doses, alors que le Subutex reste accroché à ces récepteurs. Lorsqu’on utilise le Subutex dans le cadre d’un sevrage, le but est d’amener les toxicomanes à ne plus ressentir le besoin de recevoir leur dose d’héroïne. Ce produit leur permet alors de résister à la tentation de recommencer et apaise les maux associés au sevrage tels que la fièvre, les crampes, la diarrhée, ou encore les syndromes dépressifs. L’utilisation du Subutex doit toutefois être limitée dans le temps. « S’il est utilisé correctement, il peut effectivement aider lors du processus de sevrage », ajoutait Mark Lewis.
Si le Subutex peut donc avoir des effets positifs lorsqu’il est utilisé correctement, il peut tout aussi bien se transformer en drogue entre les mains des toxicomanes. Ces derniers font fondre le Subutex, qui est en forme de comprimé, dans de l’eau pour se l’injecter par voie intraveineuse. Une telle consommation du Subutex peut avoir des répercussions néfastes. Ainsi, la propagation du virus du SIDA survient si les toxicomanes se partagent les seringues.
En outre, comme le produit n’a pas été fabriqué pour être injecté, il peut obstruer les veines. Enfin, la mauvaise utilisation de ce produit entraîne, comme pour tout opiacé, une dépendance. « Cesser le Subutex demande trois fois plus de temps que d’arrêter la consommation d’héroïne », expliquait Mark Lewis.
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