La journée mondiale de la santé est célébrée hier, vendredi 7 avril comme chaque année pour marquer l’anniversaire de la création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le thème retenu cette année : « La dépression parlons-en ». A cet effet, l’Association des Femmes du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (AFMSAS) a organisé une conférence publique sur le thème « la dépression en milieu professionnel ». Un prétexte pour le représentant de l’OMS au Sénégal, Deo Nshimirimana de faire le point sur le déficit des moyens de traitement de la maladie en Afrique.

« La région africaine connait une grave pénurie de professionnels de santé mentale qualifiés avec seulement un psychiatre pour 1.000.000 d’habitants et un ratio identique pour les psychologues ». Cette affirmation est du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Deo Nshimirimana qui s’exprimait lors de la conférence publique organisée par l’Association des Femmes du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale dans le contexte de la journée mondiale de la santé.

Selon M. Nshimirimana, les ressources pour prévenir, identifier et traiter cette maladie sont très rares. A en croire à Deo Nshimirimana, la dépression touche environ 332.000.000 de personnes dans le monde, et prés de 30.000.000 de personnes souffrent de cette affection dans la région africaine.

« Le nombre de personnel de santé mentale reste très insuffisant, le manque de médicaments psychotropes conjugué au manque d’informations pour traiter la dépression, constituent autant de préoccupations », a-t-il relevé.
« Je lance un appel aux pays membres de l’OMS pour qu’ils incluent la santé mentale dans leurs programmes nationaux de développement sanitaire ».

Pour sa part l’OMS s’engage à fournir un appui aux pays pour qu’ils puissent traiter la dépression comme un problème important de santé publique. A cet égard, une stratégie importante de lutte contre la dépression consiste en des programmes en milieu scolaire proposant conseil et soutien aux personnes atteintes de dépression, mais également la détection précoce, la prévention.

Pour sa part, le ministre de la santé et de l’action sociale, Awa Marie Coll Seck a indiqué que son département a prit l’engagement d’apporter une prise en charge adaptée à toute la population mais, estime-t-elle, « il faudrait davantage améliorer l’assistance face aux maladies professionnelles émanant de la dépression ».

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a profité de la tribune pour inviter tout le personnel, surtout les femmes, à faire du sport car, confie-t-elle, « l'activité physique a un impact positif reconnu sur les personnes déprimées ».

Binta Faye

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