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L'express de Madagascar | Madagascar | 24/10/2017 | Lire l'article original
Les internes dénoncent le faible équipement de protection dans la prise en charge des pestiférés. Ils menacent d’interrompre leurs activités. Exposés. Une trentaine d’internes auraient contracté la bactérie de peste en intervenant dans la prise en charge des malades, depuis le début de l’épidémie. L’annonce a été faite par Hery Perez De Cuellar, président national de l’association des Internes dans l’enceinte du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), hier. « Nous sommes faiblement protégés dans la prise en charge des malades. Les cache-bouche utilisés sont ceux utilisés par les chirurgiens.
Les sur-blouses ne changent que toutes les 24 heures. Et au début de l’épidémie, nous avons acheté nous-mêmes ces équipements », souligne cet étudiant de la faculté de Médecine, choqué.
Ces internes, des étudiants des 7è et 8è années de la faculté de Médecine, font partie intégrante du personnel de santé qui intervient dans la prise en charge des pestiférés. « Nous recevons les malades au triage, effectuons le tubage ou la ponction pour le test du diagnostic rapide, faisons l’injection des malades. Il nous arrive aussi d’effectuer le prélèvement sur un cadavre. Donc, de tout temps, nous sommes exposés à la bactérie », témoignent ces futurs médecins.
Si la majorité de ces internes pestiférés sont déjà guéris, quelques-uns suivent encore un traitement, en ce moment. D’autres sont sous chimioprophylaxie de contact.
Suspension d’activité
Ces internes menacent de suspendre leurs activités, dès ce jour, s’ils ne bénéficient pas d’équipement de protection individuelle. « Nous n’allons quand-même pas exposer notre vie à un tel danger, sachant pourtant que d’autres agents de santé bénéficient de protection plus appropriée », lancent-ils.
Au niveau du ministère de la Santé publique, on dément cette information.
« Ils exagèrent. L’acheminement des équipements a pris un léger retard, mais ça y est, ils sont arrivés et ont été remis aux bénéficiaires, cet après-midi (ndlr : hier) », réplique une source au sein du ministère de la Santé publique.
Ces internes ne sont pas les seuls intervenants victimes de cette maladie, depuis le début de l’épidémie. En deux mois, au moins une vingtaine de médecins, de paramédicaux et d’autres agents de santé, en ont été touchés et en ont été guéris.
Cent vingt-quatre décès
Le nombre de décès cumulés du 1er août au 23 octobre a été de cent vingt-quatre sur mille cent quatre vingt-douze, selon le dernier chiffre recueilli auprès du ministère de la Santé publique, hier. Un décès suspect a été enregistré dans la région d’Atsimo-Andrefana, un autre à Toamasina et le dernier dans la région d’Itasy. Le taux de létalité augmente à 10,4 % contre 10,2 %, il y a une dizaine de jours. Dix-huit nouveaux cas ont été recensés au sein des hôpitaux, hier, et dans la même journée, trente-six malades ont pu rentrer chez-eux, guéris.
Miangaly Ralitera
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