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Le Faso | Burkina Faso | 14/01/2018 | Lire l'article original
La représentation nationale a voté en décembre 2017 la loi consacrant une Fonction publique hospitalière au Burkina Faso. Afin de trouver un accord pour la mise en œuvre de ce nouveau statut, le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba a invité les syndicats du ministère de la Santé pour des échanges ce jeudi 11 janvier 2018.
Ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir. Après l’adoption de la Fonction publique hospitalière par l’Assemblée nationale, il reste la prise des textes d’application de ce nouveau statut par le gouvernement afin de permettre une mise en œuvre effective de la loi. Dans cette perspective, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a convié les partenaires sociaux du ministère de la Santé que sont les syndicats à une rencontre. « Il y a toujours des incidences financières dans ce type de loi, donc il fallait s’entendre avec les syndicats sur les incidences que cela pourrait avoir sur la grille indiciaire et sur la grille indemnitaire et bien d’autres sujets », a-t-il déclaré à leur sortie.
Selon le Premier ministre, l’occasion a été donnée aux syndicats d’exprimer leur point de vue, le gouvernement également en a fait pareil. Et c’est avec une oreille attentive que le gouvernement a écouté les préoccupations des travailleurs et est décidé à les analyser afin d’y répondre dans les limites des moyens de l’Etat, tout en sachant préserver l’équilibre des finances, les principes d’équité, de justice et de mérite. Il a félicité ces acteurs pour le bon esprit dans lequel les échanges se sont déroulés. « C’est de cette façon que nous allons travailler avec les syndicats ». Actualité obligé il en a profité pour lancer un appel à la Coordination nationale des syndicats de l’éducation nationale (CNSE), car le dialogue peut primer sur les armes ultimes (sit-in, grève) pour ne pas mettre en péril « l’avenir de nos enfants ».
S’accorder sur les grilles applicables
« Nous avons indiqué au Premier ministre que la mise en route d’une réforme, a un coup et que le gouvernement devrait assumer cela pour l’ensemble des Burkinabè », a laissé entendre le Secrétaire général du Syndicat des médecins du Burkina, Dr Alfred Ouédraogo. Pour lui, le gouvernement ne devrait pas entrevoir cette réforme, juste comme un élément pour augmenter le salaire des agents de santé, mais pour améliorer l’ensemble du système sanitaire du Burkina Faso afin que les 18 millions de Burkinabè puissent en bénéficier.
Même son de cloche du côté du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA). Selon son Secrétaire général Pissyamba Ouédraogo, ce qui achoppait, c’était les grilles indemnitaires et salariales. « Pour notre syndicat, les résultats des travaux obtenus en atelier doivent être respectés. C’est ce que nous avons soutenu et c’est ce que nous soutiendrons dans la mesure ou une loi quelle qu’elle soit ne résout pas tous les problèmes », a-t-il souligné.
Selon le SG du SYNTSHA, le gouvernement devrait faire l’effort de prendre en compte cela surtout que les propositions qui sont faites sont celles minimales. Et comme pour répondre au commentaire du Premier ministre sur la crise qui secoue le secteur de l’éducation, Pissyamba Ouédraogo a précisé qu’il faut que toute l’opinion sache que « les revendications syndicales ne sont pas des revendications corporatistes », puisque le combat pour ce qui est du secteur de la santé, n’est pas pour les agents de santé uniquement. Cette lutte prend donc en compte l’amélioration du plateau technique, des conditions de travail (prise en charge des populations) et le minimum qu’il faut à l’agent de santé pour produire des soins de qualité. « Aujourd’hui nous avons discuté et nous avons surtout maintenu le fait qu’il faut le consensus », a-t-il indiqué.
La position du SYNTSHA cependant : pas question d’aller en deça du minimum retenu lors de l’atelier. Rendez-vous est donc pris en cour de semaine prochaine pour avoir la réponse du gouvernement et savoir l’attitude des syndicats du département du Pr Nicolas Méda.
Marcus Kouaman
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