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Sidwaya | Burkina Faso | 07/03/2006 | Lire l'article original
Face à cette situation qui perdure, le ministère de la Santé
a élaboré un plan d’accélération de la réduction
de la mortalité maternelle et néonatale dans notre pays. Le document,
qui a été validé le 3 mars dernier sous la forme d’une
feuille de route, ambitionne de réduire d’ici 2015 le ratio de
mortalité maternelle de 484 à 121 pour 100 000 naissances vivantes,
et le taux de mortalité néonatale de 43 à 22 pour 1 000
naissances vivantes. Pour atteindre cet objectif, la feuille de route doit «créer
un cadre fédérateur des interventions efficaces et de mobilisation
des ressources». L’importance des ressources financières
pour la réalisation de la feuille de route a d’ailleurs fait sortir
le secrétaire général du ministère de la Santé,
de sa réserve : «c’est bien beau d’élaborer
des feuilles de route mais il faut que les moyens financiers suivent sinon,
c’est zéro; des partenaires font des promesses lors des planifications
des plans et ne respectent pas après leurs engagements».
Un coup de gueule qui a le mérite de mettre le doigt sur le vrai problème
de nos programmes, plans et autres initiatives de développement socio-sanitaire.
Plusieurs plans dorment ainsi dans des tiroirs par manque de financement. L’Etat
s’étant trop souvent appuyé sur des partenaires financiers
qui ont très vite fait de perdre tout intérêt pour des initiatives
qu’ils ont eux mêmes suscitées. Nos pays devraient donc compter
d’abord sur leurs propres ressources en élaborant des plans à
leurs mesures.
Tout comme pour certaines maladies reléguées aux oubliettes car
ne frappant que les pays pauvres, le drame de la mortalité maternelle
préoccupe très peu les pays industrialisés.
Toute l’attention portée à l’Afrique en cette période de grippe aviaire est illustrative du cynisme de la communauté internationale. Loin d’être une «solidarité gratuite», l’élan actuel part de l’évidence qu’il n’y aura pas de rempart possible même pour les nations nanties si un seul pays au monde ne réussit pas à vaincre l’épidémie de la grippe aviaire.
Hamado Nana
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