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Sidwaya | Burkina Faso | 07/03/2006 | Lire l'article original
Sidwaya (S.) : Quelle est la situation actuelle de l’épidémie
de la méningite au Burkina Faso ?
Docteur Sylvestre Roger Tiendrébéogo (Dr S.R.T.) : Nous avons
un suivi régulier de la situation. A la date du 26 février 2006,
nous avons au total 2 919 cas avec 330 décès. C’est la situation
actuelle notifiée par l’ensemble des formations sanitaires.
S. : Peut-on connaître les zones les plus touchées ?
Dr S.R.T. : Le Sud-Ouest du pays, la zone rurale des Hauts-Bassins, la région
des Cascades sont les plus touchés. On a identifié d’autres
foyers de méningite dans une partie des régions du Nord et du
Centre-Nord. En terme de districts sanitaires, nous avons sept (7) districts
considérés comme ayant atteint le seuil épidémique.
Ce sont les districts de la partie rurale de Bobo-Dioulasso, de Solenzo, de
Dano, de Gourcy et de Kongoussi.
S. : Quelles sont les souches responsables de l’épidémie
cette année ?
Dr S.R.T. : Depuis 2002, nous avons connu l’émergence du méningocoque
W135 qui cohabitait avec le méningocoque A. Cette année, un seul
cas de W135 a été notifié. Nous sommes actuellement en
situation d’épidémie due essentiellement au méningocoque
A.
S. : Comment se fait la prise en charge des cas identifiés ?
Dr S.R.T. : Dans les régions touchées, les médicaments
ont été mis à la disposition des formations sanitaires
pour un traitement gratuit des malades.
Les médicaments sont efficaces contre toutes les formes de méningocoque,
c’est-à-dire aussi bien pour le A que le W135.
S. : Que doit-on observer comme mesures préventives ?
Dr S.R.T. : Il est utile avant tout de connaître les signes de la maladie.
Elle est caractérisée par une fièvre accompagnée
de douleur et une raideur de la nuque. Les infections des voies respiratoires
comme le rhume et les otites constituent des portes d’entrées du
méningocoque. Comme le germe se transmet par voie respiratoire, on doit
éviter l’assèchement des muqueuses en humidifiant les voies
nasales. Il faut aussi se vacciner. Dans les zones épidémiques,
le vaccin se fait gratuitement afin d’éviter l’extension
de la maladie. Tout cas suspect doit être signalé très tôt
dans les formations sanitaires. Le traitement à temps permet d’éviter
les séquelles.
Nous disposons d’un vaccin qui confère une immunité de 2
à 3 ans. Dans la sous-région, la méningite est récurrente
si bien que l’OMS en collaboration avec certaines firmes est en train
de concevoir un vaccin qui protégerait plus longtemps.
Si ce vaccin voyait le jour, nous pourrions organiser de vastes campagnes de
vaccination pour immuniser les populations.
S. : N’y a-t-il pas d’inconvénient à se faire
vacciner chaque année ?
Dr S.R.T. : Le fait de se vacciner chaque année ne confère pas
une immunité supplémentaire. Il ne faut pas céder à
la psychose. Le vaccin protège pendant 2 à 3 ans et il n’y
a pas de raison de le faire chaque année.
Propos recueillis par Boureima Sanga
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