L'information a été donnée par le ministre de la Santé et de la population, le Dr Oly Ilunga, donnant le coup d'envoi de la vaccination contre la maladie, le 21 mai à Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Equateur. Les agents de santé sont les personnes les plus exposées quand survient l'épidémie à virus Ebola. C'est le cas de l'infirmière qui vient de mourir après avoir été en contact avec les patients à Bikoro, épicentre de la maladie déclarée depuis le 8 mai.

A en croire le ministre de la Santé publique, avec la mort de cette infirmière, le nombre de décès est passé à vingt-sept. L'on note qu'à ce jour, quarante-neuf cas de fièvre hémorragique ont été rapportés dont vingt-deux cas confirmés, vingt et un probables et six suspectés. Sur le terrain, la riposte à la taille de l'épidémie a été mise en œuvre sous la coordination du ministre de la Santé publique. "Nous avons mis en place des mécanismes de surveillance et nous suivons tous les cas et contacts", a indiqué le ministre. Il assure, par ailleurs, que la réponse est bien organisée car des mesures de surveillance aux points d'entrée et de sortie de Mbandaka ont été aussi mises en place.

Il est vrai qu'Ebola est une maladie grave et mortelle mais elle peut aussi être guérie une fois la prise en charge assurée. C'est le cas de deux jeunes hommes qui viennent d'être sauvés de cette maladie à Bikoro. Ces deux patients, a fait savoir le Dr Oly Ilunga, ont été confirmés positifs au virus Ebola mais aujourd'hui, ils se sont rétablis et ont quitté l'hôpital, tout en étant sous surveillance. Ils ont quitté l'hôpital avec un certificat médical attestant qu'ils ont récupéré et ne peuvent plus transmettre la maladie, parce qu'ils ont développé des anticorps contre le virus Ebola.

Congolais et Guinéens commis à la vaccination

Pour cette première campagne de vaccination contre Ebola, vingt-quatre vaccinateurs ont été mobilisés. Outre des Congolais, on note aussi la présence des Guinéens qui ont administré le vaccin dans leur pays pendant l'épidémie de 2014-2016. Ils sont à Mbandaka pour injecter les cinq cent quarante premières doses qui y sont déjà arrivées.

« Il faudra cinq jours pour vacciner environ cent contacts de patients enregistrés, dont soixante-treize membres du personnel de santé, qui ont eu des contacts avec des patients et leurs proches dans les zones de santé de Wangata et Bolenge, à Mbandaka », a déclaré le ministre de la Santé publique.

Rappelons que le chef de l'Etat, Joseph Kabila, et son cabinet ont convenu, le 19 mai, d'augmenter les fonds pour l'urgence d'Ebola à plus de quatre millions de dollars. Le Conseil des ministres a également approuvé la décision de fournir des soins de santé gratuits dans les zones touchées et de fournir des soins spéciaux à toutes les victimes d'Ebola et à leurs proches.

Par Blandine Lusimana

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