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Cameroon tribune | Cameroun | 05/06/2018 | Lire l'article original
Dr Aristide Stéphane, Chef de service de la surveillance épidémiologique au Minsanté. Une autre épidémie de la fièvre à virus Ebola en RDC pas très loin de nous sévit. Au Cameroun, devrait-on en avoir peur ?
Le Cameroun est un pays à risque. Il peut y avoir des cas qui viennent de l’intérieur du pays. Ensuite, d’autres peuvent venir d’une importation de la maladie à partir d’un pays voisin, en l’occurrence ici la République démocratique du Congo. A ce sujet, il y a deux scénarios. Le premier qui me semble moins probable est celui de la propagation de proche en proche à partir de la RDC. Donc la maladie va toucher Brazzaville (Congo) et remonter à Ouesso(Congo) pour arriver jusqu’à Mouloundou (Cameroun). Elle nous semble peu probable comme je l’ai dit parce qu’à ce niveau nous aurons les moyens d’intervenir le plus rapidement possible dès que nous saurons que l’épidémie a atteint Brazzaville. L’autre scénario d’importation, c’est à travers les aéroports de Yaoundé et de Douala avec des vols en provenance de la RDC ou de la République centrafricaine.
Quelles sont les mesures prises pour assurer la surveillance épidémiologique ?
Nous avons reçu les instructions du ministre de la Santé publique qui a demandé de relever le niveau de vigilance du dispositif de surveillance épidémiologique des évènements urgents de santé publique. A ce propos, il y a une équipe de veille qui suit l’évolution de la maladie minute après minute en RDC. Ensuite, il a instruit qu’au niveau des aéroports, des mesures particulières soient prises pour le contrôle des passagers en provenance de ces pays et d’autres. Il existe des équipes d’investigation et d’intervention rapide qui sont en état d’alerte et disposées à agir dès l’alerte du premier cas.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Ce qui frappe très souvent les esprits, c’est l’hémorragie. Mais en réalité pour le cas d’Ebola, il n’y a qu’un tiers de personnes qui développeront ce symptôme. Les deux tiers ne développeront pas d’hémorragie. C’est pour cela que de plus en plus on parle de maladie à virus Ebola au lieu de fièvre Ebola parce que la maladie à son stade précoce, ressemble à n’importe quelle autre maladie infectieuse tropicale à l’exemple du paludisme ou de la fièvre typhoïde. Les symptômes se ressemblent de telle sorte qu’il n’y a pas de différence. La seule chose qui doit nous alerter c’est de savoir si on a été exposé aux corps d’animaux retrouvés morts ou en contact avec un individu malade en provenance d’un pays comme la RDC. A ce moment-là, si on a les maladies habituelles qu’on retrouve dans notre environnement, il faut se diriger vers la formation sanitaire la plus proche ou appeler le numéro d’utilité publique 1510 afin que des équipes d’intervention rapide se déplacent pour retrouver le malade sur place et le prendre en charge.
Sorèle GUEBEDIANG
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