Le sujet était au cœur des 3es Journées scientifiques des services spécialisés samedi dernier à Yaoundé. Les 3es Journées Scientifiques des Services de Chirurgie (JSSC) tenues samedi dernier à Yaoundé ont mis en avant la chirurgie ambulatoire.

C’est d’ailleurs l’élément clé du thème qui a animé ces journées : « Défis liés à l’implémentation de la chirurgie ambulatoire». Comme l’a défini le Pr. Arthur Essomba, la chirurgie ambulatoire « est un concept selon lequel la chirurgie est réalisée chez un patient qui rentre à son domicile le jour même de son intervention. C’est un concept de chirurgie sans hospitalisation ».

Le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) qui reçoit par jour plusieurs malades en urgence chirurgico-médicale ou en urgence vitale, veut lever ces urgences en transférant les malades non plus dans d’autres hôpitaux pour la suite de la prise en charge, mais chez eux. L’objectif ici étant de transférer les patients à temps pour désengorger le centre des urgences.

« C’est un challenge, car la culture camerounaise nous impose parfois l’hébergement. Le malade arrive à l’hôpital avec un souci d’y rester. Il faut donc essayer de briser le paradigme pour dire qu’on peut vous faire des soins de qualité et vous renvoyer immédiatement chez vous », a expliqué le directeur du Cury, Dr Louis Joss Bitang Mafok.

Une innovation tout aussi avantageuse pour le malade, tant sur le plan économique que socioprofessionnel. « C’est bénéfique pour le malade parce que le coût de la prise en charge va être revu à la baisse. Le personnel médical également est gagnant parce que le ‘’turn over’’ des malades dans les urgences va être très élevé et puis, sur le plan professionnel et social le malade va rejoindre la société et sa famille, le plus précocement possible », a poursuivi le directeur du Cury.

Les experts rassurent déjà, le concept de chirurgie ambulatoire dans son organisation prévoit que tous les risques post opératoires été envisagés. De même que le suivi de ces patients après leur retour de cette opération.

L’autre aspect de ces journées était d’explorer les enjeux d’une telle innovation. De concert avec tous les participants réunis en atelier, il a été question d’évoquer les besoins de l’implémentation de cette chirurgie en termes de matériels, d’équipements, techniques médicales et de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour favoriser l’implémention de cette chirurgie.

Marie Christine NGONO

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