Une industrialisation sans un savoir faire est un échec, a soutenu Dr Linda Kaboré Bouboutou, lors d'une rencontre, il y a quelques jours, avec les journalistes, à Abidjan-Marcory. Comparativement à l'Algérie, qui fabrique 60% des médicaments vendus en pharmacie, la part de l'industrie locale dans le domaine de la pharmacie est de 10%. Au Ghana elle est à 35% et à 45% au Nigéria.

Pour ce faire, elle exhorte à accroitre l'industrialisation dans le pays. Mais cela doit s'accompagner, dit-elle, avec un renforcement des capacités. Aussi, elle encourage la transformation des plantes pour extraire le principe actif utile pour les soins.

Ce, afin d'assurer la disponibilité locale de médicaments, améliorer l'accès des populations aux médicaments à des prix compétitifs (médicaments génériques), promouvoir et développer la recherche..

Dr Linda Kaboré a souhaité des nouvelles réglementations pour faire face à la contrebande des faux médicaments qui envahissent les rues. « Pour contourner les frontières qui sont de plus en plus surveillées, des individus fabriquent des faux médicaments à leur domicile », affirme-t-elle.

Il faut noter qu'en 2017, Cinq personnes d'une entreprise clandestine de fabrication de produits pharmaceutiques aux II Plateaux Adjin les Perles, dans une villa, ont été interpellées et mises aux arrêts sur instructions du substitut du procureur de la République, Bogro Tom Williams.

Par Kamagaté Issouf

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