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Le patriote | Côte d'Ivoire | 12/05/2019 | Lire l'article original
Le paludisme est certes un problème de santé publique, mais c'est avant tout une question d'hygiène et d'assainissement. Les eaux stagnantes aux alentours des domiciles, les vieux ustensiles, les pneus et autres pots de fleurs abandonnés çà et là constituent des gîtes larvaires, donc des sources de prolifération des moustiques responsables de la maladie.
Pour éviter de contracter le paludisme, la population doit assainir son cadre de vie en se débarrassant des récipients cités plus haut, en asséchant les eaux stagnantes et en débroussaillant autour des domiciles.
Ce message a été inlassablement répété par tous les orateurs qui se sont succédé au pupitre le jeudi 9 mai 2019, dans la cour de la préfecture de Dimbokro.
En effet, la capitale du N'Zi a abrité ce jour la cérémonie officielle de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le premier responsable de la santé des Ivoiriens, le ministre Aka Aouélé, a précisé le fait que le palu est une maladie mortelle, mais curable et surtout évitable.
En plus des mesures d'assainissement, la population, avec en tête les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, doit dormir sous moustiquaire imprégnée. Le palu, a-t-il déclaré, continue d'être la première cause de consultation (soit 1/3 des consultations) en Côte d'Ivoire. Il est aussi source d'appauvrissement.
« Les ménages dépensent 12 à 14% de leurs revenus pour les soins du paludisme. Une personne active atteinte du palu perd 4 à 7 jours de travail.
Les agriculteurs, cheville ouvrière de notre économie nationale paient un lourd tribut du fait du paludisme », a-t-il commenté. Fort heureusement, les efforts du pays dans la lutte ont commencé à payer.
Ainsi, de la 9ème place en 2015, la Côte d'Ivoire est passé à 15ème place en 2017, selon l'Oms sur la liste des 15 pays pourvoyeurs de cas de décès liés au paludisme. Mieux, le pays est parmi les 9 nations au monde ayant un fort pourcentage de distribution de Moustiquaire imprégnée à longue durée d'action (Milda).
Par ailleurs, il est le 3è pays à fort pourcentage d'accessibilité au Milda avec un taux de 93%. A cela s'ajoute la réduction de l'incidence du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans qui est passée de 292 pour 1000 en 2016 à 282 pour 1000 en 2018.
Tous ces acquis, a souligné le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, ont été possibles grâce à la bonne collaboration entre le Gouvernement et ses partenaires.
Pour la période 2018-2020, le Fonds mondial, a-t-il annoncé, a octroyé 73 milliards FCFA, l'initiative présidentielle américaine environ 13 milliards FCFA et le Gouvernement ivoirien 15 milliards FCFA.
Ces contributions ont permis l'extension de la distribution des Milda et le renforcement des activités de sensibilisation. Bien avant l'intervention du ministre de la Santé, le premier adjoint au maire de Dimbokro, Oka N'Guessan Clément a présenté la situation épidémiologique de la région.
En 2018, ce sont 31472 cas de palu qui ont été enregistrés. Déjà pour le 1er trimestre de 2019, 7410 cas ont été notifiés. En ce qui concerne le palu grave, 1621 cas ont été enregistrés en 2018 dont 47 décès. Ce qui donne une incidence de 318 pour 1000 habitants.
Patric Tevier de l'ambassade de France, Dr Nancy Lowenthal de l'Usaid et Boucacar Okampo pour le compte du système des Nations Unies ont réaffirmé leur engagement pour éliminer la maladie en Côte d'Ivoire mais aussi dans le monde.
Car, selon l'Oms en 2018, 219 millions nouveaux cas de paludisme ont été notifiés dans le monde, contre 239 millions de cas en 2017. 93% des cas ont été enregistrés en Afrique.
Par Dao Maïmouna
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