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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 06/04/2007 | Lire l'article original
Placée sous le thème « Tuberculose n’importe où, Tuberculose partout », la Journée Mondiale de la Tuberculose 2007 était une opportunité pour les différents partenaires présents à la cérémonie d’échanger sur leurs engagements à lutter contre la maladie. « Le thème de cette année met l’accent sur le fait que bien que l’on puisse prévenir et guérir la tuberculose, elle n’en demeure pas moins une urgence mondiale », a expliqué le Directeur pays du PNUD, Babacar Cissé, précisant qu’il s’agit de défis de la performance de lutte contre la tuberculose dans les pays endémiques dont la situation a un impact sur le contrôle de la tuberculose à l’échelle mondiale. Comme les spécialistes, il est d’avis que des campagnes unifiées sont indispensables pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Situation de la RDC
La tuberculose constitue un sérieux problème de santé
publique en Rdc. Cette maladie est à l’origine de plus du quart
des décès d’adultes au Congo. Le pays occupe la 11ème
place dans le monde et la 5ème en Afrique. Le Directeur pays du PNUD
parle de près de 100.000 cas de tuberculose enregistrés en 2006,
contre 71992 en 2002. Et d’ajouter que plus de 85% de nouveaux cas contagieux
affectent la tranche d’âge de 15 à 54 ans avec une prédominance
masculine. L’âge qui correspond à celui où la transmission
du VIH/SIDA est plus forte.
Le Congo est considéré comme une référence en matière
de tuberculose. « Il y a des acquis considérables dans ce pays
», reconnaît, Babacar Cissé qui confirme l’engagement
PNUD à soutenir le gouvernement congolais dans la lutte contre cette
maladie.
Un appui considérable
La RDC a soumis successivement avec succès trois propositions au Fonds Mondial pour appuyer le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNT) afin d’atteindre les objectifs de son plan directeur, notamment celui de guérir 80 % des malades en 2006 et de détecter 65 % des cas attendus. Retenu comme bénéficiaire principal de ces projets, le Pnud assure ainsi la gestion des programmes dans toutes leurs dimensions.
« Le partenariat bâti autour du Pnt et du Pnud a permis d’obtenir des résultats au-delà des attentes », affirme le directeur pays du Pnud, indiquant que les ressources du Fonds Mondial représentent actuellement 39% du financement global du plan directeur du Pnt. Il signale l’équipement en médicaments, petit matériel et réactifs de laboratoire, outils de collectes de données et de nouveaux microscopes de plus de 900 centres de santé et 600 centres de dépistage et de traitement de la Tuberculose. En outre, il note la formation de 500 médecins, 3500 infirmiers et environ 1000 laborantins et microscopistes ainsi que la distribution des matériels de communication aux dix coordinations provinciales.
Babacar Cissé a réaffirmé l’engagement du Pnud de continuer à soutenir le Congo dans ses efforts visant l’éradication de la tuberculose d’ici à 2050. Il a félicité le ministère de la Santé, à travers le Pnt qui a élaboré un plan stratégique 2006-2010 pour renforcer la lutte. Ce plan, a-t-il dit, s’inscrit dans le cadre de la réalisation des OMD. « La tuberculose demeurant une urgence africaine et un problème de santé publique en Rdc, le Pnt a la lourde tâche de déployer les efforts nécessaires pour mobiliser davantage de ressources. Dans ce cadre, le partenariat public-privé devra être encouragé pour mieux conjuguer les efforts et privilégier l’intérêt des malades dans toutes les actions entreprises », a-t-il conclu.
Situation des malades
La tuberculose est guérissable. Le chef de projet Tuberculose du PNUD/Fonds Mondial, Dr Lay Ofali, a invité la population à ne pas stigmatiser les malades alors que les moyens de combattre la maladie sont connus. Selon elle, la définition des cas est un point essentiel dans la lutte. Le dépistage devient indispensable lorsqu’une toux dure plus de quinze jours. « Une fois détecté, le malade est soumis au personnel soignant qui lui administre des médicaments qui, du reste, sont gratuits ».
Le PAM ayant suspendu son programme de distribution des vivres aux malades,
Mme Ofali en appelle à la responsabilité du gouvernement pour
assurer la sécurité alimentaire dans ce domaine. Elle exige par
ailleurs que des efforts soient conjugués au niveau des communautés
de base pour résoudre ce problème.
Dressant le bilan des activités du projet, elle confirme que les résultats
enregistrés sont au-delà des attentes. Succès qu’elle
justifie par le partenariat public-privé et l’implication de la
communauté. Le projet ne s’est pas limité au volet médical.
« La tuberculose concerne tout le monde », a-t-elle souligné.
La maladie étant universel, tout le monde peut l’attraper, pense le Directeur du PNT, André Ndongosieme. Il rappelle les efforts qui doivent être fournis pour combattre la tuberculose, citant deux aspects : découvrir le cas et le traiter convenablement. « Les efforts doivent être multipliés dans l’information et la sensibilisation, pour éviter l’abandon du traitement par les malades ».
L’engagement des confessions religieuses
Lutter contre la tuberculose, c’est aussi sensibiliser les communautés de base. Présents à la cérémonie de la célébration de la journée mondiale de la tuberculose, les leaders de quelques mouvements religieux, à savoir les musulmans, les catholiques et la ligue des églises de réveil, se sont engagés à faire échouer la tuberculose par la sensibilisation de leurs membres.
Ils se sont dit prêts à véhiculer le message à
tous leurs fidèles et en ont appelé à la solidarité
des membres pour les victimes.
Ils se sont engagés également à diffuser la vraie information
sur la maladie. Selon Dao, représentant la communauté islamique,
il sera question d’organiser des journées de sensibilisation à
travers toute la République.
Mesures préventives de la transmission aérienne de l’infection
Selon des médecins, quelques mesures sont susceptibles de réduire
la concentration des bacilles dans l’air contaminé par le sujet
tuberculeux sans toutefois assurer une complète sécurité.
L’on cite par exemple, l’Aération régulière
de la chambre car l’ouverture de la fenêtre permet l’arrivée
d’air frais qui dilue l’air contaminé et réduit la
concentration bacillaire autour du patient. Aussi, pour éviter le transfert
d’air contaminé vers d’autres locaux, on hospitalisera de
préférence les tuberculeux contagieux dans une chambre équipée
d’un sas et, à défaut, on fermera la porte pendant l’aération
de la chambre.
Aussi, l’Exposition abondante à la lumière du jour tue les bacilles tuberculeux en quelques heures par une exposition directe aux rayons solaires et après quelques jours d’exposition diffuse à la lumière du jour. Les bacilles au contact d’objets peuvent survivre pendant des semaines à l’abri de la lumière, même après dessiccation; ils ne représentent toutefois aucun danger de contamination, d’une part parce qu’ils sont en faible concentration et d’autre part parce qu’ils ne sont pas inhalés.
L’irradiation par les rayons ultraviolets
Le bacille tuberculeux est sensible à l’activité bactéricide des rayons ultraviolets, plus particulièrement dans le spectre UV-C, tout au moins si l’irradiation est directe et si les conditions d’utilisation sont respectées. L’exposition directe des personnes aux rayons ultraviolets doit être évitée pour échapper à toute lésion oculaire ou cutanée. Il est dès lors recommandé de brancher les UV quand les locaux sont inoccupés, par exemple pendant la nuit, avec la lampe orientée vers le bas. Les lampes doivent être dépoussiérées régulièrement et leur efficacité contrôlée. Il est conseillé de placer des sources d’UV dans des locaux où la concentration de bacilles tuberculeux peut être élevée alors qu’ils sont souvent peu accessibles à la lumière du jour et difficiles à aérer correctement (salles de bronchoscopie, de traitement par aérosols ou d’autopsie). Rappelons toutefois que les UV n’assurent qu’une sécurité relative.
Conditionnement d’air (pour autant qu’il soit installé)
Le contrôle et l’entretien réguliers du système de conditionnement sont absolument nécessaires. D’abord, pour réduire au maximum la transmission aérogène de l’infection, le conditionnement d’air devrait idéalement comporter de quatre à six renouvellements d’air par heure. Par ailleurs, la recirculation de l’air en provenance de locaux contaminés doit être absolument évitée. Ensuite, en cas de construction nouvelle ou de transformations hospitalières, des chambres en dépression peuvent être envisagées pour l’isolement des patients porteurs de bacilles multi-résistants.
Par Espérance Tshibuabua
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