De fait, le centre se trouve aujourd’hui entre vétusté et modernité. L’organisation humanitaire est disposée à financer des équipements modernes pour faire de ce centre une référence dans l’océan Indien. Le Dr Sunil Guness, directeur du centre, parle déjà de l’acquisition d’un cœur artificiel.

Dans les conditions actuelles et avec les moyens dont il dispose, ce centre réalise des miracles. Céline Fribourg souligne le dévouement du personnel. Le remplacement des équipements fera de cet établissement un centre high-tech vers lequel l’organisation Cœur pour Tous se tournera pour faire opérer des enfants démunis des îles voisines. Cette organisation financera elle-même ces opérations, ce qui permettra au centre de bénéficier d’un certain revenu.
Conditions difficiles

Le centre de Pamplemousses réalise des opérations considérées très difficiles, ce qui impressionne les chirurgiens cardiaques qui viennent opérer à Maurice, comme le professeur Kalangos et Renat Acturin.

“Des malades avec de grosses insuffisances cardiaques ne pouvaient être opérés à Maurice dans le passé. Nous arrivons à les opérer aujourd’hui au centre à travers des techniques nouvelles et l’utilisation d’un rein artificiel pendant et après l’opération. Le centre va passer à une étape supérieure avec l’acquisition d’un cœur artificiel. Cet équipement est ce que les Anglais appellent un bridge to heart transplantation”, a déclaré à l’express le Dr Sunil Guness.

Actuellement, le seul point faible du centre est son incapacité d’opérer les cas difficiles d’enfants atteints de maladies cardiaques congénitales. Cet aspect de la question est en voie de règlement avec le retour du professeur Kalangos. Ce dernier assurera l’opération d’une trentaine d’enfants et reprendra la formation des chirurgiens cardiaques pédiatriques et du personnel para-médical nécessaire à ces types d’opérations. Le centre réalise déjà des opérations cardiaques interventionnelles sur les enfants et les nouveau-nés (voir hors texte).

Raj JUGERNAUTH

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