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L'Express | Maurice | 13/04/2007 | Lire l'article original
La prothèse est composée d’un microphone, un processeur, une batterie (rechargeable à travers la peau) et un transducteur envoyant le message à l’oreille interne. D’une longueur d’environ 5 cm et plate, elle a été transplantée à la mi-décembre sur un jeune homme de 20 ans au cours d’une opération guidée par ordinateur, a expliqué le Pr Truy, lors d’une conférence de presse.
Le même type de prothèses avait déjà été implanté sur des patients ne supportant pas les prothèses classiques parce que leur conduit auditif était trop infecté ou déformé par des opérations multiples. Mais c’est la première fois en France qu’elle a été effectuée sur une personne souffrant d’aplasie auriculaire.
1 pour 20 000 naissances
Cette maladie congénitale, qui touche 1 pour 20 000 naissances, se caractérise par une absence d’oreille, une malformation du conduit auditif externe et de l’oreille moyenne. L’oreille interne étant normale, la surdité est dite “de transmission”, c’est-à-dire que les sons parviennent avec une perte de 60 à 70 décibels.
La majorité des malades ont recours à la chirurgie esthétique vers l’âge de 8 ans, pour reconstituer une oreille par autogreffe, mais cette opération ne permet pas de corriger leur audition.
Pour ces patients, les prothèses implantables posent un défi chirurgical : il faut en effet respecter l’oreille créée par chirurgie esthétique, ne pas toucher au nerf facial, et opérer dans un environnement inconnu, les malformations du conduit étant différentes d’un individu à l’autre, a précisé le Pr Truy.
Pour cette première française, Pierre-Alexandre Nouveau, 20 ans, s’est porté volontaire car il souhaitait intégrer l’armée. Son oreille gauche a déjà recouvré environ 40 décibels.
“Au premier allumage, en février, le son était assez brut, comme celui d’un talkie-walkie”, a-t-il expliqué à la presse. “Au fur et à mesure des réglages, et le temps que mon cerveau s’habitue, les sons sont devenus plus nets. Il reste encore une marge de progression, mais j’entends beaucoup mieux dans les endroits qui résonnent.”
Seul défaut : il faut recharger la batterie environ une heure par jour, grâce à un boîtier (auparavant alimenté par le courant électrique) aimanté sur la tête. “Et parfois, les gens sont trop bruyants, alors je coupe tout”, a ajouté Pierre-Alexandre Nouveau.
Cette année, à Lyon, deux ou trois autres patients devraient bénéficier de ce type d’opérations
Le Nouvel Observateur
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