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Mutation de la Covid-19 - Trois questions au Dr Basile Mounkassa Mabobo

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 31/12/2021 | Lire l'article original

Au commencement était l'apparition de la covid-19 dans le paysage sanitaire mondial. Face aux différentes formes de mutations, le médecin biologiste, praticien hospitalier du Laboratoire de biologie-Site Orsay, le Dr Basile Mounkassa Mabobo, s'exprime sur la situation en prise avec la remontée de l'épidémie. Interview.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Le taux d'incidence « monte en flèche » sur la planète. À quoi doit-on s'attendre désormais ?

Dr Basile Mounkassa Mabobo (Dr B.M.M) : Bien malin celui qui peut dire de quoi demain sera fait avec cette pandémie. Cependant, l'arsenal des moyens dont dispose le monde aujourd'hui peut laisser penser que le bout du tunnel est proche, mais …

Pour lutter contre ce fléau, la stratégie « mondiale » actuelle ne présage pas d'une victoire sur le virus et il faut craindre que les scénarios à venir ne soient dictés que par le virus lui-même. Même l'Organisation mondiale de la santé, organisation dont on ne peut pas dire que les politiques de lutte contre les endémies en Afrique soient couronnées de succès patents, insiste, et à juste titre, pour envisager cette lutte sur un prisme planétaire global plutôt que national ou en entités géographiques et politiques définies.

Certes le vaccin contre la covid-19 n'est pas l'unique moyen de freiner la propagation du virus mais il constitue un élément essentiel dans la lutte que la planète mène contre ce fléau.

Depuis l'avènement des vaccins contre la covid-19, près de huit milliards de doses ont été admistrées à travers la planète mais près de la moitié des sept milliards d'individus dans le monde n'a reçu aucune dose. Autrement dit, vu la gestion mondiale égoïste et chaotique, et en tenant compte des échanges intercontinentaux, le virus va dicter sa loi et on peut s'attendre à quelques scénarios pour répondre à votre question de départ :

Pour sa survie, le virus acquiert de nouvelles mutations qui le rendent peut-être plus transmissible mais moins virulent : la maladie peut s'installer alors sur un mode endémique et nous devrons vivre continuellement avec. La maladie nous échappe au gré des mutations du virus devenant toujours plus virulent : dans l'état actuel de la riposte dans le monde, nous alternerons alors confinement-déconfinement et tout ce qui va avec, toujours plus de doses de rappel vaccinal, et pour encore longtemps.

Enfin, il faut garder l'espoir d'éradiquer le fléau grâce à des avancées scientifiques majeures, comme depuis le début de cette pandémie avec l'arrivée des médicaments efficaces contre le virus, des nouveaux vaccins plus protecteurs à long terme et disponibles pour toute la planète.

L.D.B. : Comment mettre en place les mesures restrictives appropriées tenant compte des avis des scientifiques en phase avec la tempérance, la pondération des décisions politiques ?

Dr B.M.M : Je ne crois pas que la prise de décision, même éclairée par des avis scientifiques, soit une partie de plaisir pour nos dirigeants. Toujours est-il que les décisions restrictives ou contraignantes sont d'autant plus acceptées et efficaces si elles sont compréhensibles et comprises, parce que empreintes de bon sens :

Est-il pertinent d'exiger un pass sanitaire dans une zone où la couverture vaccinale pour raisons multiples ne touche même pas le quart de la population ? Un pass vaccinal à combien de doses ? Au rythme des contaminations avec le variant Omicron, nous serons tous, dans des délais assez brefs, des cas contacts. Est-ce qu'une réflexion anticipée ne serait pas nécessaire pour revoir les conditions de quarantaine des malades ou cas contacts ?

Il faut cependant constater et féliciter la grande majorité de la population qui applique - contrainte ou pas - les consignes données. Certes avec fatalisme, mais l'espoir est celui de retrouver des « jours meilleurs ».

L.D.B. : Quelle stratégie mettre en place pour l'Afrique ?

Dr. B.M.M : Les outils pour lutter contre cette pandémie en Afrique ne sont pas spécifiques au continent. Faute de moyens, comme très souvent en Afrique, nous devrons optimiser l'utilisation du peu d'outils à notre disposition. Tous les espoirs sont actuellement mis sur la vaccination. Il faut cependant se rendre à l'évidence que, pour des raisons de disponibilité des vaccins, mais aussi de méfiance culturelle à la vaccination, le combat n'est pas gagné d'avance en Afrique, et par conséquent dans le monde.

Dans l'attente d'une pléthore hypothétique des doses de vaccins, il ne faudra pas se détourner des actions actuellement menées :

Renforcer et marteler le message sur les gestes simples et peu onéreux ; respect de l'hygiène et des gestes barrières, notamment le port du masque. Informer et convaincre la population de l'efficacité des vaccins non occidentaux disponibles mais injustement affublés d'une publicité négative. Pour le peu de vaccins disponibles, les réserver en priorité aux personnes les plus à risque des formes graves de la covid-19, ceci sur un schéma vaccinal de deux doses minimum, même si, pour ceuxci, cette vaccination devra passer par une obligation.

Il est à souhaiter fortement, pour des raisons probablement épidémiologiques et culturelles, que l'hécatombe annoncée et attendue en Afrique ne se produise pas. La résilience qui a aidé à passer les précédentes vagues sans trop de dégâts reste un atout non négligeable pour la suite.

Propos recueillis par Marie Alfred Ngoma

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