« Il est la résultante de deux forces qui se sont jointes pour présenter aux africains et au monde entier quelque chose d’exceptionnelle dans le domaine de la médecine traditionnelle, afin d’aider le genre humain à retrouver ce qu’il y a de plus cher au monde : la santé, dans sa globalité et dans sa diversité », argumente-t-il.

Depuis six ans qu’il réside au Sénégal, Fofana a d’abord fonctionné avec une équipe d’hommes et de femmes qu’il a pris en charge pour le mélange des médicaments, la mise en sachets des poudres ou la transformation des préparations en sirop, selon les dosages qu’il a communiqués. Des médicaments qu’il a eu l’occasion de vendre dans les salons et dans les marchés. Ses connaissances dans la médecine traditionnelle viennent d’abord d’un héritage familial, puisqu’il est issu d’une célèbre famille maraboutique du Mali. Néanmoins, il a su apporter sa touche personnelle à travers ses pérégrinations dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Burkina Faso, la Guinée…

Ce qu’il détient comme il le dit est la synthèse de la pharmacopée africaine. Ce qui est assez suffisant pour prescrire des médicaments élaborés dans un laboratoire qu’il a lui-même mis sur pied. Ces médicaments lui sont propres dans le cadre de leur élaboration et il a réussi à tester leur efficacité au Sénegal dans des villes comme Mbour, Saly, Touba, Ndiassane, et Tivaouane.
Fofana entend poser les jalons de la mise en place d’une structure formelle et formalisée qui va permettre de créer un véritable partenariat avec la médecine moderne. Pour ce dernier, un pas a déjà été franchi avec le Dr Seck, un praticien de l’hôpital de Fann et dans la même mouvance, il n’écarte pas la collaboration avec des personnes qui évoluent dans la médecine traditionnelle.

Si le débat entre les deux formes de médecine est en cours au Sénégal, il reste que le diagnostic a souvent été ce qui différencie ces deux formes de thérapie. Le diagnostic de Fofana, a ceci de particulier qu’il est basé « sur l’approche de l’étoile qui permet de déterminer le mal, son ampleur, sa profondeur, mais aussi de prescrire le remède qui peut être médical ou mystique », explique-t-il.

La structure médicale comprendra une salle d’accueil, un cabinet de réception, une salle de soins aménagée pour le repos des malades, un atelier de préparation des médicaments et un point de vente des médicaments.

Babacar bachir SANE

Lire l'article original