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Revue de presse de Santé tropicale

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Pierre-Marc Bouloux, Médecin et professeur en endocrinologie : « Les maladies cardiovasculaires provoquent entre 30 à 40 % des décès »

L'Express | Maurice | 06/05/2007 | Lire l'article original

Dépister les facteurs qui sont à l’origine des maladies cardiovasculaires (MCV), agir pour éviter qu’ils n’engrangent ces pathologies : tel est le but de Pierre-Marc Bouloux, médecin mauricien qui travaille en Europe. Il a animé une conférence sur les MCV, qu’il décortique ci-dessous.

Quel est le but de votre visite à Maurice ?

Comme je suis né à Maurice, j’ai une attention particulière pour le pays. Je reviens ici avec mon frère, Cyril, qui est hématologue à Montpellier et professeur à l’université de Maurice. Moi je suis directeur du centre de neuroendocrinologie à l’University College of London. Nous avons à cœur notre pays et voulons partager nos connaissances sur les maladies qui affectent la population.

Mercredi dernier, j’ai animé une conférence organisée par le laboratoire Sanofi Aventis sur les maladies cardiovasculaires et les facteurs de risque, auprès des médecins, tandis que mon frère a agi comme modérateur. Nous avons fait état de la situation des maladies cardiovasculaires, les facteurs qui sont à leur origine et nous avons aussi présenté un médicament :

le Rimonabant. Diverses études à l’étranger ont démontré les résultats efficaces de ce médicament qui agit sur l’ensemble des facteurs liés à ces pathologies. J’ai moi-même effectué des recherches sur le produit, qui est déjà commercialisé en Europe.

Bien sûr, il faudra continuer à en faire l’évaluation, mais jusqu’à présent, les recherches dans ce sens s’avèrent positives. Après quoi, on pourra le mettre à la portée de toute la population et le rendre accessible à tous, afin d’éviter de contracter les maladies cardiovasculaires. Ces pathologies deviennent davantage un problème de santé publique. Il est impératif de prendre des actions pour réduire le taux de mortalité qu’elles entraînent et de nous aligner sur les nouvelles perspectives des traitements. Nous souhaitons aussi mettre en place un système de dépistage précoce des sujets à risque de diabète depuis l’enfance et ce, aussi dans le milieu professionnel.

Votre constat de l’ampleur des maladies cardiovasculaires à Maurice et dans le monde ?

Sur le plan mondial, les maladies cardiovasculaires provoquent entre 30 à 40 % des décès chez les adultes. Ces pathologies sont grandement engendrées par des facteurs de risques. Certains d’entre eux sont non-modifiables et d’autres modifiables. Par exemple, dans la première catégorie, il y a l’âge, le sexe, les antécédents familiaux, entre autres, que l’on ne peut altérer. Par contre, il y a des facteurs classiques qui eux sont réversibles comme le tabagisme, le gain pondéral et l’obésité, la cholestérolémie, l’hypertension, le diabète, entre autres.

Si on parvient à exercer un contrôle sur ces facteurs, on pourra diminuer le risque de maladie cardiaque. Cette dernière gagne du terrain, aussi bien à Maurice que dans le monde. Ajoutez à cela, une forte prévalence de patients atteints du diabète, de cholestérol et d’hypertension, entre autres complications ; ce qui augmente les risques de maladies cardiovasculaires. Par exemple, à Maurice, 20 % de la population âgée de 30 ans en souffre. Ces chiffres doublent quasiment lorsque les personnes atteignent les 45-50 ans.

« Avec des petits gestes, on peut gagner dix ans de vie. »

Comment modifier ces facteurs de risque ?

Par exemple, dans le cas de surcharge pondérale, il incombe de perdre l’excès de poids. Pour ce qui est de l’hypercholestérolémie, en administrant des statines, qui sont des médicaments hypocholestérolémiants, on peut baisser le taux de cholestérol dans le sang qui obstrue les artères et est parmi les causes des maladies cardiovasculaires. Pour le diabète, il faudra le gérer et le contrôler. Nous n’héritons pas de tous ces facteurs, mais par contre, on peut les éviter. Car si on n’est pas sur ses gardes, ces agents vont majorer les risques de mortalité à travers des arrêts cardiaques, des infarctus et des blocages des vaisseaux.

Lorsqu’on souffre de maladie cardiovasculaire, il faut rééquilibrer son mode de vie. Comment ?

La première chose est de déceler les facteurs de risque ayant débouché sur les maladies cardiovasculaires. Si par exemple, c’est l’obésité, il faudra adopter un régime alimentaire hypocalorique, faible en graisses et basé davantage sur les fruits et légumes. Il faut aussi se prendre en charge et pratiquer du sport. Cette discipline ne fait que du bien.

Si on souffre de troubles cardiaques, on ne pourra pas s’adonner à toute activité. Par exemple, les sports violents ou de compétition sont à proscrire. Toutefois, une simple marche ou une balade est très bénéfique, car elle permet de brûler les graisses et de tonifier les muscles. Mais cela doit être renforcé par la prise de médicaments adaptés à la pathologie.

Y a-t-il de nouveaux traitements pour les maladies cardiovasculaires ? Qu’en est-il des interventions chirurgicales ?

Les récents progrès scientifiques viennent de l’avant avec des médicaments, pouvant d’abord traiter les facteurs de risque. Par exemple, le Rimonabant, d’après des études cliniques, permet à la fois la perte de poids, l’augmentation dans la production de triglycérides, une chute dans le mauvais cholestérol, une régulation au niveau de l’hypertension et une augmentation de la sensibilité de l’insuline, avec donc, de facto, des effets directs sur les risques cardiovasculaires.

Hormis les traitements médicamenteux, on peut aussi avoir recours à la chirurgie pour soigner ces facteurs de risque comme dans des situations d’obésité sévère. Cette méthode est également indiquée pour les troubles cardiovasculaires tels que les infarctus, l’insuffisance coronarienne, entre autres. Les soins cardiovasculaires ne se limitent pas uniquement à des médicaments, mais se basent sur le médical et la chirurgie. Grâce à celle-ci, on peut freiner les récidives, mais aussi contrôler l’évolution de ces maladies.

Comment peut-on sensibiliser la population à la prévention des maladies cardiovasculaires ?

La prévention des maladies cardiovasculaires commence par celle des facteurs de risque. Si on a des prédispositions au diabète, au cholestérol, à l’obésité, entre autres, par le biais de la sédentarité, les antécédents familiaux etc., il est primordial de prendre les choses en main. D’abord au niveau de l’alimentation, il faut manger prudemment. Par exemple, utiliser davantage l’huile d’olive, griller au lieu de frire la viande, éviter les classiques gâteaux riches et remplis de graisse, les currys trop huileux. Il faut avant tout éduquer les gens pour qu’ils changent leurs habitudes alimentaires afin qu’ils en bénéficient sur le long terme. Avec des petits gestes, on peut gagner dix ans de vie en plus.

La prévention doit aussi se faire sur une base précoce, toucher les écoliers, étudiants de collèges et des universités, les bureaux, les usines. Il faut instaurer ces notions de diététique dès le plus jeune âge. On peut facilement gérer les facteurs de risque, qui ne sont pas uniquement vecteurs de maladies cardiovasculaires, mais également des détonateurs d’autres maux. Le diabète, par exemple, peut engendrer des complications rénales, des pertes de vue, des amputations de pieds. Il suffit de quelques petits gestes au quotidien pour éradiquer ou gérer ces facteurs de risques.

Melhia BISSIÈRE

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