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Revue de presse de Santé tropicale

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Un nouveau souffle contre la COVID-19 au Bénin

OMS | Congo-Brazzaville | 10/11/2022 | Lire l'article original

Cotonou – Jonas, 43 ans, chauffeur de profession, était un habitué des longs trajets et des difficultés de voyage. Mais celui entrepris en février 2022 restera mémorable.

« Je me rendais en mission à Dassa, à 200 km de Cotonou. Le voyage s'est bien passé au départ mais arrivé à destination, j'ai commencé à me sentir très mal. Une grande fatigue s'est abattue sur moi et j'ai commencé à transpirer à grosses gouttes. »

Malgré quelques produits pris à la pharmacie, les symptômes, principalement la fatigue, la fièvre et les céphalées ne disparaissaient pas. Pire, Jonas commençait à ressentir des douleurs à la poitrine. « J'éprouvais une sensation de brûlure. Chaque souffle était difficile et douloureux. Jamais je n'avais connu cela. » Testé positif à la COVID-19, Jonas a été admis à l'Hôpital de Zone d'Allada. 

L'examen de l'appareil respiratoire révélant que ses poumons étaient déjà attaqués par le coronavirus. Jonas a été aussitôt placé en soins intensifs et a bénéficié de l'oxygénothérapie pendant cinq jours. Les médecins lui ont placé des lunettes nasales à travers lesquelles son organisme était alimenté en oxygène pendant cinq jours. « C'est ce qui m'a énormément soulagé, physiquement et psychologiquement. »

Au Bénin, la deuxième vague de la COVID-19 a mis une pression énorme sur le système de santé, tout en créant un besoin urgent d'approvisionnement en oxygène pour la prise en charge des cas sévères. Ce besoin a grimpé de manière exponentielle à environ 500 bouteilles de 7m3/jour en fin 2021 contre une estimation habituelle de 280 bouteilles de 7m3/jour, dépassant ainsi les capacités de production locale.

Bien qu'indispensable dans la prise en charge des patients ayant une forme sévère de la COVID-19, l'approvisionnement en oxygène médical fait défaut et demeure un défi à relever pour les pays et particulièrement pour les établissements de santé.

Pour répondre à la pénurie et dans le but d'accroître l'approvisionnement en oxygène dans la Région, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a offert son appui technique et financier aux pays. L'organisation a soutenu la réhabilitation de 14 usines de production d'oxygène dans neuf pays et assuré la formation de 245 ingénieurs biomédicaux, techniciens et cliniciens à la maintenance des centrales d'oxygène dans 6 pays. Par ailleurs, plus de 14 000 bouteilles d'oxygène ont été fournies à 12 pays et 1 507 concentrateurs d'oxygène expédiés à 22 pays.

Au Bénin particulièrement, l'OMS a conduit une mission d'évaluation afin de déterminer les besoins en oxygène au niveau national et de proposer des solutions pour accroître l'approvisionnement en oxygène et en dispositifs médicaux liés à l'oxygène. Réalisée en mai 2021, cette évaluation a révélé que sur les six hôpitaux disposant d'unités de production d'oxygène médical sur l'ensemble du territoire, quatre étaient complètement à l'arrêt. Il s'agit de celles des Hôpitaux de Zone de Djidja de Cové, de Djougou et du Centre Hospitalier Universitaire Départemental (CHUD) de Parakou.

Pour les Hôpitaux de Zone de Cové, Djidja et Djougou, les capacités moyennes de production d'oxygène avant la panne étaient de 15,3 m3 par heure en 2015, avec une capacité de remplissage de 10 bouteilles de 7m3 par jour. Ces capacités étaient de 30 m3 par heure avec une capacité de remplissage de 25 bouteilles de 7m3 par jour pour le Centre Hospitalier Universitaire Départemental (CHUD) de Parakou. Cependant, depuis 2019, ces installations de production d'oxygène étaient à l'arrêt par manque de maintenance, réduisant ainsi la disponibilité en oxygène au niveau de ces établissements sanitaires. Ne pouvant plus ainsi satisfaire convenablement la demande, les patients qui nécessitaient une oxygénothérapie étaient désormais réorientés vers d'autres structures pour une prise en charge adéquate.

« Nous avons financé la réparation des installations de production d'oxygène dans ces endroits, entre autres en remplaçant les blocs d'air et les vannes thermostatiques, et en réparant les connexions pneumatiques. Nous avons aussi formé cinq techniciens biomédicaux pour continuer ce travail de manière indépendante », explique Dr Al Fattah Onifadé, conseiller en charge des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques au bureau de l'OMS au Bénin.

Pour Laurent Houndeton, Directeur Général de l'Agence des Infrastructures Sanitaires, des Equipements et de la Maintenance (AISEM) au ministère de la Santé, l'appui de l'OMS est venu à point nommé. « En dehors de la période de la pandémie de COVID-19, la production d'oxygène requise au Bénin avoisine 280 bouteilles de 7m3 par jour. Pendant la COVID-19, ce chiffre a presque doublé et nous sommes passés à plus de 500 bouteilles de 7m3 par jour ».

L'état défectueux des centrales de production a poussé certains hôpitaux à s'approvisionner auprès de fournisseurs privés, et parfois hors des frontières. Cette situation a entraîné des coûts de fonctionnement énormes pour ces derniers et a fortement perturbé la prise en charge des patients.

L'appui de l'OMS rendu possible grâce au financement du Gouvernement du Canada, est salué par la Représentante par intérim de l'OMS au Bénin, Dre Tania Bissouma-Ledjou. « Avec cette aide, nous avons pu restaurer la production d'oxygène médical dans les quatre formations sanitaires et les patients gravement malades en besoin d'oxygène ont reçu les soins adéquats », se réjouit-elle.

L'appui financier de l'OMS et d'autres partenaires a aussi permis de fournir 4981m3 d'oxygène médical au profit des patients en situation de détresse respiratoire, ainsi que l'achat de 420 bouteilles d'oxygène vides en réserve afin de maintenir un réapprovisionnement en oxygène médical.

L'hôpital d'Allada, à 40km de Cotonou, a bénéficié de cet appui des partenaires. C'est le lieu où Jonas a reçu les soins que nécessitait son état et a été « ramené à la vie » : « J'ai passé au total cinq jours sous oxygène, et les médecins m'ont assuré que le plus dur était passé. Il y avait beaucoup de médecins, ils s'alternaient à mon chevet. Je rends hommage à ces personnes dévouées qui se sont occupées de moi jour après jour. »

Après 12 jours au total passé en hospitalisation, dont cinq en soins intensifs sous oxygène, Jonas a finalement pu rentrer chez lui. Dans sa famille, les larmes de tristesse et de peur ont laissé place à des larmes de joie.

« Les gens disent qu'on ne revient pas d'Allada, mais moi je suis revenu ! Je suis reconnaissant d'avoir une nouvelle vie à vivre. Sans cet apport en oxygène, je ne serais sûrement jamais plus retourné auprès de ma famille. C'était une question de vie ou de mort. »

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