Tahoua, 03 avril (ANP) - Le Gouverneur de la région de Tahoua M. Issa Moussa a présidé ce lundi 3 avril 2023 dans la salle de réunion du gouvernorat de Tahoua, la cérémonie d'ouverture de la réunion du Conseil technique régional d'identification et de priorisation des communes et des districts sanitaires dans le cadre de la mise en œuvre du projet "No Time To Waste" dans la région de Tahoua.

Cet atelier a pour objectif d'informer les acteurs de la région sur les objectifs du projet, son origine, les interventions et stratégies et les modalités de sa mise en œuvre, présenter les outils de priorisation des communes et finaliser leur remplissage et enfin prioriser et identifier les communes et les Districts sanitaires bénéficiaires. Financé par le Gouvernement du Pays-Bas à travers l'UNICEF, le projet Nutrition vise à protéger et à promouvoir les régimes alimentaires, les services et les pratiques qui favorisent une bonne nutrition des enfants, des adolescents et des femmes dans des contextes fragiles et vulnérables en Afrique Subsaharienne.

Le projet intervient dans les régions de Tahoua, de Dosso et de Tillabéri qui ont été identifiées à partir de la cartographie des donateurs  du Système des Nations Unies, réalisée en 2022, pour une durée de quatre ans.

Dans son allocution à cette occasion, le gouverneur Issa Moussa a rappelé que la malnutrition constitue un problème de santé publique majeur au Niger, tout en précisant que depuis plusieurs années, les prévalences de la malnutrition aiguë et chronique ont atteint des niveaux au-delà des seuils critiques. Il a ajouté que selon l'enquête nationale Smart de 2022, 47% des enfants de moins de cinq ans souffrent du retard de croissance (malnutrition chronique) et la prévalence nationale de malnutrition aiguë globale est de 12,2% dont 2,4% sous la forme sévère. Les principaux facteurs de la sous- nutrition infantile et maternelle selon lui, sont une mauvaise alimentation, un accès insuffisant aux services (nutrition, santé, protection sociale, eau et assainissement) et des pratiques nutritionnelles sous-optimales. Ces facteurs sont exacerbés par l'impact de la pauvreté structurelle, des chocs saisonniers, des épidémies de santé, des évènements climatiques et de la situation sécuritaire volatile a-t-il souligné. Le projet, selon lui, sera coordonné au niveau national par le Comité technique de la Politique nationale de la santé et de la nutrition avec comme parties prenantes et partenaires tels que le Haut -Commissariat à l'initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens), la Direction de la nutrition, la société civile et quelques Agences du Système des Nations Unies impliquées, et accompagnera le Comité technique régional de l'initiative 3N des régions concernées dans la mise en œuvre des activités préparatoires du projet pour la priorisation des communes et Districts sanitaires...

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