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Iwacu | Burundi | 13/09/2023 | Lire l'article original
Lors du Conseil des ministres du 30 août, la ministre de la Santé publique a présenté un projet-décret portant Code de l'éthique et déontologie pour les prestataires de services de santé. Parmi les recommandations, un point a étonné. Alors que le système de santé fait face à moult défis, l'idée de construire un hôpital pour les grandes personnalités a été émise. De quoi susciter la colère et l'indignation de la population qui se demande entre elle et ces grandes personnalités, celui qui en a le plus besoin.
« La charité bien ordonnée commence par soi-même », a dit François Barthélemy Arlès-Dufour. Apparemment, lors dudit Conseil des ministres, la ministre de la Santé publique s'est rappelé les paroles de cet illustre philosophe français…
Alors que des milliers de Burundais meurent ou voient leur santé se dégrader faute de soins de santé appropriés, faute de médecins dans les hôpitaux, suite au manque de laboratoires pour faire des examens cliniques approfondis…
Dans cette matinée du 30 août, Sylvie Nzeyimana a douché les espoirs de tous ceux qui espéraient une réponse aux problèmes qui hantent le système sanitaire burundais. La ministre a fait la part belle à ses « convives » comme elle à la table du Chef. Cette grande famille des privilégiés dont elle fait partie.
En effet, ce qui devrait être une occasion pour faire un diagnostic approfondi de tous les défis auxquels est confronté le système de santé burundais n'a été qu'un bref moment de rappel de quelques principes élémentaires de base qui doivent caractériser tout professionnel de santé.
Dans son exposé, ni la question des causes de l'exode massif des médecins et autres professionnels de santé, ni celle relevant de l'absence d'infrastructures adaptées ou la difficile accessibilité de la population aux soins de santé à cause de son faible pouvoir d'achat, n'ont été évoquées.
De quoi se demander à quoi finalement ont servi ses descentes sur terrain, si elle n'a pas eu le courage de rapporter ce qu'elle a vu. « En tout cas, point besoin d'être prestataire de santé pour comprendre la dure réalité quotidienne du Burundi profond. Ces Centres de Santé (CDS) qui n'ont pas d'électricité, les médecins impuissants devant une simple césarienne, faute de bloc opératoire, etc. », explique A.D., médecin communal.
Selon lui, à moins qu'elle ne l'ait fait sciemment, parce que jusqu'à maintenant, elle n'a pas encore élaboré un plan stratégique, ce Conseil des ministres aurait été une bonne opportunité de proposer une stratégie à mesure d'apporter des vraies réponses à ce secteur en perdition...
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