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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 30/09/2023 | Lire l'article original
Situé sur la route des Niayes, précisément au croisement Tivaouane Peulh, l’«Hôpital traditionnel de Keur Massar» déparait par rapport aux structures classiques de prise en charge des maladies au Sénégal. Là, le maître mot est médecine traditionnelle et phytothérapie. Immersion dans un univers où les soins, les médicaments, les plantes se combinent dans un cocktail atypique.
Ce samedi matin, ce n'est pas le grand rush au service d'accueil. La clientèle se fait rare contrairement aux autres jours de la semaine. Plusieurs affiches sont postées sur les tableaux qui relatent l'histoire de la création du centre. Dans les rayons sont exposées des publications sur la médecine traditionnelle Africaine. Elles vantent les bienfaits de la médecine africaine dans la lutte contre certaines maladies comme la lèpre, Lyme, l'asthme. Mais elles retracent aussi l'histoire de la création du site des lépreux. La rue qui traverse le centre est très fréquentée par les habitants des quartiers riverains, notamment ceux de la cité gendarmerie et ceux de la « cité hôpital traditionnel de Keur Massar ». Ils empruntent cet axe pour prendre les bus Tata, les cars Ndiaga Ndiaye afin de rallier le centre-ville de la capitale Dakar. « Ce domaine appartient à l'Etat du Sénégal. Toutefois, le domaine de HTK n'a pas été épargné par la pression foncière.
Auparavant, il était à 80 ha mais aujourd'hui, il fait moins de 4 ha », nous affirme un responsable du centre. A quelques mètres du portail, une case, contiguë à la pharmacie fermée, porte le nom de Denis Guichard, et sert de service d'accueil des malades et leurs accompagnants. Les fiches de consultation sont établies par la responsable. Elle assure la vente des tickets de consultation, l'orientation des malades et reçoit les appels téléphoniques. Le prix du ticket est à 1000 F Cfa. La responsable du service accueil nous précise cependant : « Les gens font la confusion entre le grand hôpital de Keur Massar et l'hôpital traditionnel de Keur Massar. Nous avons reçu plusieurs appels alors que ces personnes voulaient s'adresser à l'hôpital moderne de Keur Massar. Nous leur précisons qu'ils se sont trompés de numéro puisque, nous, on est l'hôpital traditionnel de Keur Massar. Cela arrive fréquemment ».
Le troisième bâtiment en face du laboratoire abrite les salles de consultation. Celles-ci sont équipées de lits et de chaises. Une fois que le malade a pris place, le phytothérapeute lui donne un pot dans lequel il va respirer. Le produit que l'on inhale est très piquant, plus que l'oignon. Le phytothérapeute demande alors au patient ce qu'il ressent. Les réponses du malade permettent à Mr Djiby Ba d'établir le diagnostic. Au cours de cette séance, le patient vomit. C'est le produit qu'il inhale qui provoque des vomissements. Interrogé sur la nature du produit inhalé, Mr BA estime : « c'est un secret que je ne peux révéler. Une chose est sûre, c'est un produit fait à base de plantes ». Sûr de son travail et de sa méthode, il nous avoue alors : « J'ai récusé plusieurs diagnostics faits par les médecins. Les maux de ventre, lyme qui est un palu chronique. Car, ces pathologies pouvaient être traitées dans un délai de 15 jours. Donc, si le malade ne guérit pas, il n'y a l'ombre d'aucun doute, c'est que le diagnostic du médecin pose problème », avance le phytothérapeute et coordonnateur de l'hôpital...
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