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Le quotidien | Sénégal | 20/10/2023 | Lire l'article original
Le diagnostic fait par le directeur des Etablissements publics de Santé sur la situation des hôpitaux et autres structures est sans complaisance : mauvaise qualité de l’accueil, problèmes de comportement, performance et double-emploi…
Par Justin GOMIS – Les structures sanitaires au Sénégal souffrent des mêmes maux. Elles sont affectées par des problèmes liés à l’accueil et à l’orientation. Partout dans les centres hospitaliers ou les centres de santé, la rengaine est la même chez les patients. La majeure partie des agents publics qui s’activent dans le privé, sont tenus pour responsables de ce mauvais accueil tant décrié dans les structures sanitaires publiques. Pourquoi ? « Le constat est alarmant : 60 à 65 % des travailleurs dans les hôpitaux sont tous dans des structures privées ou détiennent d’une manière illégale, une structure privée, des cabinets paramédicaux ou d’autres sont associés à des structures privées en continuant à servir dans ces structures privées. Pire aujourd’hui, on fait même du commerce à travers la santé. C’est-à-dire on voit des professionnels de santé qui appellent leurs patients à les rejoindre dans ces structures privées », a diagnostiqué Dr Ousmane Dia, directeur des Etablissements publics de santé au ministère de la Santé et de l’action sociale. Il faisait une présentation sur «la problématique de l’accueil dans les structures de santé» à l’occasion de l’Université de l’hivernage du Sutsas.
D’après lui, ce sont des attitudes qui mettent les patients dans des conditions très difficiles. Il donne un exemple qui fait froid dans le dos : «Durant le comité de direction de l’Hôpital général Idrissa Pouye, une femme, qui a souffert du cancer pendant 4 à 6 ans, s’est retrouvée seule avec son petit frère de moins de 30 ans qui souffre aussi d’un cancer. Ils ont dépensé dans des structures privées 3 millions de francs. Aujourd’hui, ils n’ont plus les moyens de se prendre en charge par ces structures. Les soignants ont tout fait avec les moyens en leur possession, mais la maladie ne fait qu’empirer. On a fait tout ce qu’on pouvait, mais la maladie s’est aggravée.» Il ajoute : «Le jeune est maintenant chez lui, il ne peut rien faire, il ne peut pas bouger. Aujourd’hui, il vient chez nous pour qu’on puisse l’aider. Une secrétaire lui dit : « Je dois établir votre dossier, mais je n’ai pas de temps, donnez-moi votre numéro. » Je lui ai dit : « Vous laissez là votre numéro, dans 10 ans, on ne vous appelle pas.».
La mauvaise qualité du service dans les structures de santé publique s’accompagne parfois dans certaines structures de la mauvaise qualité d’hygiène. « Je suis entré dans un hôpital ce matin (mercredi), mais on m’aurait donné un petit déjeuner, j’aurais refusé de le prendre parce que je sentais une odeur pestilentielle sortir des toilettes », dénonce le directeur des Etablissements publics de santé. « C’est une situation extrêmement pénible que nous vivons aujourd’hui dans nos hôpitaux », dit-il.
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