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Revue de presse de Santé tropicale

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Sida : Les cofacteurs du Sida ne sont pas à négliger

Le pays | Burkina Faso | 10/04/2006 | Lire l'article original

Plus la recherche avance dans des domaines autres que la virologie, plus des scientifiques comprennent à quel point le stress ou la nutrition, par exemple, peuvent influer sur le cours de la maladie. Cela paraît essentiel en cas de Sida déclaré ; et aussi très important dans tous les cas de séropositivité au VIH.

« Une grande partie de mon travail avec les patients atteints du cancer ou du Sida consiste à leur apprendre à rester dans la réalité du présent pour éviter qu'ils ne succombent aux peurs inutiles. Cette démarche est capitale pour maintenir une bonne immunité et aider au retour de la bonne santé. Car le pouvoir des croyances sur la santé du corps est bien réel».

Qui parle ? Un charlatan ? Un gourou ? En fait, la citation est extraite du livre que vient de publier le Dr Thierry Janssen, chirurgien, psychothérapeute et enseignant en faculté de médecine (1). Ce livre décrit une « révolution médicale» en cours : de plus en plus de patients ont recours aux médecines non conventionnelles, lesquelles sont de plus en plus validées par la recherche scientifique. Les troubles que l'on qualifiait naguère de psychosomatiques, domaine des psychologues méprisé par la médecine basée sur la biochimie, sont maintenant éclairés par la psycho-neuro-endocrino-immunologie.

Et le Dr Janssen explique, entre autres, se fondant sur des faits scientifiquement démontrés et publiés dans la littérature médicale, comment notre système immunitaire est influencé, renforcé ou déprimé, via les systèmes nerveux et hormonal, par nos émotions et nos croyances. Une anecdote le montre bien : «Au début de l'épidémie de Sida, dans les années 1980 à San Francisco, une aggravation de l'état de jeunes patients séropositifs semblait survenir de façon quasi-systématique un nombre précis de semaines après le diagnostic de la contamination. Un point commun reliait ces patients : ils avaient tous lu un article dans un magazine gay selon lequel la maladie évoluait de manière fatale après ce délai précis. Le démenti de cette information erronée permit de lever le sort jeté à ces patients». Le rôle du stress (individuel, social, violences, guerres, etc.) et des conditionnements psychologiques (stigmatisation des séropositifs ou des malades, croyance que Sida égale mort) n'est pas moins important en Afrique qu'ailleurs. On peut considérer que ces facteurs font partie de l'ensemble des cofacteurs influant sur la maladie et la santé.

Malnutrition, bactéries...
Si le Pr Luc Montagnier ne nie pas le rôle des stress, il parle plus volontiers d'autres cofacteurs : « Il y a bien sûr beaucoup d'immunodéficience liée à la malnutrition (...) Et il y a d'autres facteurs qui ont été apportés par l'extérieur, d'abord dans les villes qui étaient en contact avec des touristes (...) Ils apportaient quelque chose, un facteur, qui a augmenté la virulence et la transmissibilité du virus, et on revient à la théorie des cofacteurs bactériens que je soutiens depuis une dizaine d'années (...) Du fait de l'usage immodéré des antibiotiques, on a poussé un certain nombre de bactéries à prendre des formes analogues à celles des mycoplasmes. Et c'est l'ensemble de ces formes qui a rendu hautement transmissible le virus par le sang et par les voies sexuelles». De plus, «la transmission sanguine du virus en Afrique est totalement sous-estimée, via l'usage de seringues, de canules, d'instruments peu stériles.» (2) D'autres facteurs favorisant l'aggravation de l'immunodéficience ont été identifiés : les maladies sexuelles; les parasitoses, mycoses et infections intestinales, si courantes en Afrique; le stress oxydatif, qui endommage les cellules lors d'inflammations et d'infections chroniques et pourrait jouer un rôle important dans l'évolution vers le Sida; l'alcool qui, en fragilisant les cellules de la bouche, augmenterait le risque de transmission par voie orale; chez les femmes, la fragilité de la muqueuse utérine et vaginale, surtout au cours des règles ou en cas de mycoses et d'infections récurrentes...

Sur tous ces facteurs, il est possible d'agir. Par une nutrition saine, de l'eau potable, des compléments naturels antioxydants, des immunostimulants, des plantes antiparasitaires, des stratégies visant à réduire les mycoses, des techniques de gestion du stress, etc. Pour l'Unesco, le rôle de l'éducation à la prévention est primordial : «Les campagnes qui ne font état que des aspects négatifs peuvent engendrer la stigmatisation, la discrimination et peuvent même parfois exacerber les risques. C'est pourquoi les changements d'attitude induits par l'éducation à la prévention sont nécessaires non seulement pour ceux qui sont directement touchés mais aussi pour toute la communauté de sorte qu'elle reste source d'intégration et de soutien». (3).

Mieux impliquer l'immunité
Pour l'heure, l'OMS constate que « l'épidémie distance toujours la riposte ». « Je pense que nous avons besoin de nouvelles idées, déclarait en février à l'occasion du CROI (Conférence annuelle sur les rétrovirus) le Dr Stephen O'Brian, chercheur au Laboratoire d'étude de la diversité du génome humain. Nous ne disposons pas de médicaments pour guérir le Sida, et les antirétroviraux que nous avons développés pour réduire efficacement la charge virale produisent des effets secondaires sérieux (...) Tout cela ne peut être satisfaisant pour les 40 millions de personnes infectées dans le monde». Ces thérapies, logiquement, ont tendance à sélectionner les virus multi-résistants. Le Pr Montagnier est lui aussi d'avis que « la trithérapie n'est pas une solution à très long terme» et qu'il faudrait, tout comme le juge le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'ANRS (Agence nationale française de recherche sur le Sida), susciter aussi une implication de la réponse immunitaire du patient. En attendant des nouvelles voies de recherche, une prévention prenant en compte l'ensemble des cofacteurs paraît plus que jamais souhaitable. Elle est parfois pratiquée sur le terrain mais les malades et les séropositifs ne sont pas encore assez informés sur son importance pour leur santé.

Henriette SARRASECA

Un essai clinique interrompu
L’Institut national américain des maladies infectieuses (NIAID) a mis fin à un essai clinique international après que des examens eurent indiqué un accroissement des risques pour les malades du Sida suivant une thérapie antirétrovirale de façon intermittente. Après des analyses de routine en janvier, le NIAID a conclu que ceux prenant ces médicaments seulement quand leur système immunitaire s’affaiblissait voyaient le risque d’être plus malades ou de décéder doubler comparativement à ceux absorbant ces cocktails d’antirétroviraux très actifs deux fois par jour, a indiqué le NIAID dans un communiqué. Des études plus réduites avaient laissé penser que des malades du Sida pouvaient en toute sécurité cesser momentanément de prendre leur médicament sous étroite surveillance médicale tout en continuant à contrôler le virus du Sida dans leur organisme. Les médecins du NIAID ont aussi constaté "un accroissement de complications graves d’ordre cardiovasculaire, rénale et hépatique". Le NIAID a informé les médecins participant à cette étude de recommander une trithérapie antirétrovirale à plein temps pour tous les participants. "Cette étude internationale montre l’efficacité d’une stratégie de suppression de la charge virale" avec des antirétroviraux et "il n’est pas prudent de prendre ces médicaments de façon intermittente", écrit le NIAID. Ces conclusions sont un revers pour les partisans de cette approche qui cherchaient à optimiser ces traitements antirétroviraux coûteux surtout dans les pays les plus pauvres où le Sida est une pandémie. Cette vaste étude, baptisée SMART (Strategies for management of anti-retroviral therapy), avait débuté en 2002 et comptait au début 2006 près de 5.500 participants répartis dans 33 pays dont les Etats-Unis, l’Argentine, l’Australie, le Canada, le Brésil, la France, l’Allemagne, le Japon, le Maroc, la Russie, l’Afrique du Sud et la Thaïlande.

Source : Forum internet du RAME

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