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L'essor | Mali | 23/10/2007 | Lire l'article original
La visite de Oumar Ibrahima Touré s'inscrivait dans le cadre classique
des prises de contact avec les structures de son ressort mais participait aussi
de son désir d'apprécier les conditions de travail dans les différents
établissements hospitaliers.
A Gabriel Touré, premier établissement hospitalier visité,
Oumar Ibrahima Touré a pu mesurer les efforts de rénovation du
service des urgences chirurgicales (SUC) à l'initiative de la Fondation
Thiam. Environ 500 millions de Fcfa ont été ainsi mobilisés
pour offrir un cadre de soins moderne et un plateau technique de pointe à
une prise en charge efficace des urgences. Ce service qui recevait environ 80
patients par jour, ne disposait pas d'une capacité d'accueil suffisante
et gérait avec beaucoup de difficultés le flux des malades et
des blessés. La rénovation des lieux permet d'aplanir de nombreuses
difficultés, mais pas celle de l'insuffisance des ressources humaines
qui reste un casse-tête.
Il est établi que 70% du personnel qui a participé au démarrage du service des urgences, sont partis ailleurs aujourd'hui ou sont handicapés par des problèmes cardiaques ou d'autres pathologies telles les arthroses. Cette situation, expliquent les spécialistes, est liée à la charge de travail dans cette unité. Pour limiter cette pression, la nouvelle direction de l'établissement projette de composer 3 équipes de garde qui se relayeront toutes les 8 heures.
Dans le même hôpital, le ministre s'est ensuite rendu à
la pédiatrie dont la partie la plus sensible est son unité de
réanimation. Celle-ci enregistre plus de 2000 hospitalisations par an
dont plus des 3/4 sont des nouveau-nés.
Oumar Ibrahim Touré a pu constater que Gabriel Touré est véritablement
en chantier. Les travaux de construction des blocs techniques sont en cours.
Rappelons que ce CHU qui a pour ancêtre le dispensaire central de Bamako,
est de nos jours un établissement hospitalier de première intention
en terme de soins de référence. Cette situation liée à
sa position géographique, provoque parfois un engorgement des lieux.
"Tout ce que Gabriel Touré fait de bien n'est jamais su, mais toutes nos maladresses sont amplifiées", a déploré le directeur général de l'établissement, le Dr Abdoulaye Nènè Coulibaly qui s'est défendu de chercher, en l'occurrence, des circonstances atténuantes. Il a ainsi invité ses collègues à un surcroît d'efforts. L'éthique du médecin, a-t-il rappelé, exige une qualité d'écoute et de réconfort pour les malades et des soins de qualité.
Le ministre Touré a, pour sa part, souligné que la nature humaine est ainsi faite qu'on a tendance à oublier les bons résultats obtenus pour s'attarder sur les insuffisances du système. "Nous devons l'accepter et nous mobiliser davantage", a-t-il indiqué avant de "monter" à l'hôpital du Point G. Cet établissement centenaire est considéré théoriquement comme le nec plus ultra en matière de soins de santé de référence dans notre pays. Il dispose de ressources humaines de qualité et d'équipements de pointe. Le ministre Touré y a visité des services clés. Il a ainsi pu apprécier les bienfaits de la technologie au service de cœlio-chirurgie. Les interventions chirurgicales peu invasives sont faites à partir d'une camera miniaturisée et d'instruments performants. Le service de néphrologie du Point G qui assure la prise en charge de l'insuffisance rénale, dispose de générateurs permettant d'assurer la dialyse pour les malades.
Le Point G entend répondre aux exigences d'un hôpital moderne. Elle a, par conséquent, entrepris la construction d'un nouveau service de gynécologie-obsétrique avec une unité de fécondation in vitro. Ce qui constitue une bonne nouvelle pour les couples qui n'ont pu avoir d'enfant. La création de centres de transplantation rénale, de radiothérapie et de chirurgie cardio-vasculaire est également une perspective vers laquelle l'hôpital s'engagera dans les années à venir.
Oumar Ibrahima Touré a ensuite mis le cap sur Kati où il a visité
le service de réanimation et le chantier de nouvelles salles d'hospitalisation
et des blocs opératoires réalisés à 93%. Cette infrastructure
coûtera plus de 520 millions de Fcfa.
Le constat qui s'impose à l'issue de cette tournée, est que les
CHU sont résolument engagés dans une dynamique de changement,
d'amélioration des conditions de travail du personnel et de la qualité
des soins de référence. Les malades ne demandent pas mieux.
B. DOUMBIA
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