Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le pays | Burkina Faso | 13/12/2007 | Lire l'article original
La situation de la santé de la mère et de l'enfant est très préoccupante dans notre pays. Malgré les multiples efforts de la part des autorités sanitaires, le nombre de sages-femmes, personnel qualifié par excellence pour la santé de la mère et de l'enfant, est en deçà des besoins au Burkina et des normes internationales. A ce propos, l'OMS préconise une sage-femme pour 5 000 habitants. Au Burkina, ce ratio est d'une sage-femme pour 29 500 habitants.
C'est pour juguler, un tant soit peu, le déficit en professionnels de l'accouchement, que l'école privée de formation de sages-femmes Sainte Edwige a vu le jour en 2005 à Ouagadougou. Son inauguration officielle a eu lieu le 10 décembre dernier, en présence du ministre d'Etat, ministre de la Santé, Alain Yoda, qui en est également le parrain. Première école privée du genre, l'école Sainte Edwige forme également des infirmiers brevetés, des accoucheuses auxiliaires et des agents itinérants de santé.
La directrice-fondatrice, elle-même sage-femme d'Etat de formation, explique que tout est parti d'une irritation face aux taux de mortalité maternelle au Burkina. "Consciente que la réduction de la mortalité maternelle et néonatale ne peut être une réalité sans ce personnel spécifique pour la mère et l'enfant, nous avons pensé apporter notre pierre à la formation de ce personnel par l'ouverture de cette école", dit-elle.
Ramata Edwige Ilboudo espère donc que son école "offrira au secteur public et privé des compétences à même de contribuer à assurer la prise en charge de la santé en général, et particulièrement celle du couple "mère-enfant", et permettra ainsi l'augmentation du taux de couverture obstétricale". Pour le ministère de la Santé, l'avènement de "Sainte Edwige" intervient comme une bouffée d'oxygène. Le ministre de la Santé n'a pas caché son "entière satisfaction" ; il a présenté ses félicitations à la promotrice.
Cette cérémonie d'inauguration a également connu la présence du conseiller technique du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Roger Tapsoba, représentant le ministre Joseph Paré. Selon lui, l'ouverture de l'école Sainte Edwige intervient dans un contexte de contraintes et de défis qui restent à relever dans tous les domaines de l'enseignement professionnel au Burkina. Cette école, de son avis, complète les initiatives du gouvernement en matière d'instruction et de formation professionnelle. La devise de l'école de formation de sages-femmes Sainte Edwige est "Conscience, compétence, succès".
Par Lassina Fabrice SANOU
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux