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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 25/01/2008 | Lire l'article original
Dans son exposé, Hyacinthe Ingani a d'abord présenté
l'échantillon des personnes ayant participé à cette enquête.
Celle-ci était basée sur plusieurs questions : le statut matrimonial,
professionnel, le revenu familial mensuel, l'effectif familial, les sources
d'approvisionnement de produits, les proportions d'achat, les raisons d'achat,
le danger des produits, la connaissance et l'usage des produits génériques,
le prix et l'accessibilité de ces produits.
Les résultats ont révélé trois sources d'approvisionnement
qui s'expliquent par le revenu de la population : les pharmacies avec un pourcentage
de 44,2 %, les centres médicaux 6,7 % et la rue 53,1 %.
Les raisons d'achat des médicaments de la rue s'expliquent par le faible revenu financier des populations, a indiqué le docteur Hyacinthe Ingani. « L'accès aux médicaments sécurisés vendus dans les pharmacies légalement implantés semble être difficile pour la plupart des familles congolaises », a-t-il précisé. Pourtant, l'enquête montre que les populations ont conscience du danger des médicaments de la rue. Toutefois, ils sont nombreux, quelle que soit la catégorie sociale et le niveau d'instruction, à contester l'interdiction de ces médicaments jugés dangereux pour la santé.
Face à ce paradoxe, dont le fondement est vraisemblablement l'incapacité
des Congolais à se procurer des médicaments sécurisés,
trop chers, le Dr. Hyacinthe Ingani a plaidé pour les médicaments
génériques. « C'est la seule solution car ce sont des médicaments
efficace, sécurisés et moins chers », a-t-il souligné.
A ce propos, d'ailleurs, une enquête a été menée
pour savoir si le concept « médicaments générique
» est bien connu des Congolais. Chez certains intellectuels, le pourcentage
est de 49 %. Nombreux sont les Congolais qui ont déclaré avoir
déjà utilisés ces produits tout en obtenant des résultats
satisfaisants.
Cependant, même si l'enquête estime que les prix de ces médicaments
sont abordables pour 82,1 % des enquêtés, l'accessibilité
des produits génériques demeure encore un problème. Selon
Hyacinthe Ingani, « les dispositions législatives qui sont en vigueur
depuis les années 1950 constituent une barrière à la prescription
de ces médicaments. C'est pourquoi, en tant que député,
j'ai déposé sur la table de l'Assemblée nationale, une
proposition de loi pour permettre la substitution et le déconditionnement
des médicaments afin de permettre une plus grande accessibilité
de ces médicaments génériques ».
Au terme de son exposé, Hyacinthe Ingani a appelé les pharmaciens
à bâtir des stratégies et à orienter la population
vers les produits génériques destinés à faible coût.
Il a invité la Congolaise des médicaments génériques
(COMEG) à « s'ouvrir au secteur privé » afin que cette
politique se traduise rapidement dans les faits.
Quentin Loubou et Lydie Gisèle Oko
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