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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 26/03/2008 | Lire l'article original
La mutilation génitale féminine viole les droits des femmes
et des filles à la santé, à la protection et même
à la vie car, cette procédure entraîne quelquefois la mort.
Comme l’indique la déclaration, la pratique reste très répandue,
bien que le travail accompli depuis des dizaines d’années par des
communautés locales, des gouvernements et des organisations nationales
et internationales ait contribué à une réduction des taux
de prévalence de mutilation génitale féminine en de nombreuses
régions.
« Si nous pouvons nous unir pour un effort soutenu, nous pourrons faire disparaître la mutilation génitale féminine en l’espace d’une génération », a dit Mme Asha-Rose Migiro, secrétaire générale adjointe de l’Onu. «Mais il faudra pour cela disposer davantage de ressources et que nous tous renforcions notre coordination et notre coopération ». On estime qu’entre 100 et 140 millions de filles et de femmes ont subi une mutilation génitale féminine dans le monde et que, chaque année, 3 millions de filles risquent de subir ce traitement.
Conséquences de la mutilation
D’après les 10 institutions de l’Onu à l’origine de la déclaration, «on pourra atteindre l’objectif ambitieux d’une élimination de la mutilation génitale féminine en une génération en s’appuyant sur les progrès des programmes existants et en travaillant main dans la main avec les communautés. Nous avons constaté bien des succès, il y a beaucoup de personnes qui se détournent de cette pratique. Pour passer à plus grande échelle, nous devons également compter sur les efforts des dirigeants résolus à éliminer la mutilation génitale féminine à tous les niveaux».
La déclaration met en lumière les conséquences nocives
de la mutilation génitale féminine sur la santé des femmes,
des filles et des nouveaux-nés.
Si des hémorragies massives et des états de choc sont parfois
des conséquences immédiates, la procédure a des effets
à long terme sur la santé, notamment des douleurs chroniques,
des infections et des traumatismes.
De récentes études montrent que les femmes qui ont subi une mutilation génitale risquent plus d’avoir recours à des césariennes, de devoir séjourner plus longtemps à l’hôpital et de subir une hémorragie au cours de l’accouchement.
Et les taux de mortalité de leurs nouveaux-nés, juste après
l’accouchement, sont également plus élevés.
La déclaration fait valoir aussi que la mutilation génitale féminine
est un signe de relations inégales entre femmes et hommes qui sont profondément
ancrées dans des conventions sociale, économique et politique.
Comme la mutilation génitale féminine est une convention sociale, souligne la déclaration, le meilleur moyen de l’éliminer consiste à travailler avec les communautés qui la pratiquent.
Par REGINE KIALA
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