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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Jagdish Upadhyay, chargé de la gestion des produits de santé de la reproduction à l'UNFPA ; “Notre objectif est de sauver la vie des femmes au Burkina”

Sidwaya | Burkina Faso | 27/03/2008 | Lire l'article original

Du 10 au 15 mars dernier, le chef du service en charge de la gestion des produits de santé de la reproduction au siège de l'UNFPA à New York (Etats-Unis), a effectué au Burkina Faso une visite de travail pour s'imprégner des réalités de terrain et soutenir l'accès aux services sus-cités. Dr Jagdish Upadhyay dans l'entretien accordé à Sidwaya, fait le point de sa visite et aborde le plus que l'UNFPA compte apporter pour la sécurisation des produits de la santé de la reproduction.

S. : Quel est l'objet de votre visite au Burkina ?

Dr J.U. : C’est dans le but de s’imprégner des réalités de terrain et soutenir les efforts du gouvernement pour l’accès aux services de la santé de la reproduction que je suis venu rencontrer les autorités gouvernementales et les partenaires. J’ai saisi cette opportunité pour échanger sur le programme global et visiter des infrastructures sanitaires.

S. : En quoi consiste le programme global que vous êtes venu présenter ?

Dr J.U : Le programme global vise la sécurisation des produits de santé de la reproduction. C'est un concept, similaire à celui de la sécurité alimentaire. A travers ce programme, nous voulons nous assurer que chaque Burkinabé pourra accéder aux produits et services de santé de la reproduction chaque fois qu’il en aura besoin et que le coût des produits est tel que chaque Burkinabè peut l’acheter. Donc il est important pour nous que chaque fois qu'un citoyen a un besoin, que les prestations soient disponibles à un coût abordable et de bonne qualité pour lui. Nous parlons là de l'ensemble des produits de santé de la reproduction. C'est entre autre ce que l’UNFPA fait au Burkina Faso.

S. : Quelle lecture faites-vous du Programme de santé de la reproduction et des mères au Burkina ?

Dr. J.U. : Ce que nous voyons au Burkina Faso en ce moment, c'est que la fécondité est élevée, six (6) enfants par femme en moyenne. La mortalité maternelle est également élevée. Nous voyons aussi qu'il y a la pandémie du VIH/SIDA malgré un taux de séroprévalence en baisse et faible lorsqu’on le compare à beaucoup d'autres pays. Lorsque les femmes donnent naissance à beaucoup d'enfants, c'est que la qualité de vie, la santé de la mère et aussi celle de l'enfant se détériorent. Ceci affecte non seulement la femme, mais aussi, l'enfant, la communauté et la nation entière. Notre objectif est de sauver la vie des femmes au Burkina. Nous voulons travailler pour améliorer la santé de la femme et lutter contre le VIH/SIDA. Donc en résumé, la sécurisation des produits de la santé de la reproduction vise à soutenir les efforts du pays dans l’accomplissement des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) : améliorer la santé de la mère et de l’enfant et combattre le VIH/Sida.

S. : Au cours des échanges avec les autorités, avez-vous eu l'impression d'avoir en face des interlocuteurs attentifs à vos messages ?

Dr J.U. : Oui tout à fait. J'ai rencontré plusieurs personnalités du Burkina notamment le président de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre d’Etat, ministre de la Santé. Avec ce dernier nous nous sommes accordés sur l’importance de la santé de la reproduction tout en constatant que le pays était résolument engagé sur cet aspect. Le gouvernement est véritablement engagé à travailler sur la santé de la reproduction. Et nous sommes en train de voir comment nous pouvons aider le Burkina dans sa progression.

Ce qu'il y a à faire maintenant est de voir quels sont les défis. Il s’agit d'avoir une idée précise des besoins pour envisager la façon dont l'UNFPA et l'ensemble des autres partenaires peuvent travailler de concert sous la houlette du gouvernement. Nous ne travaillons pas et ne voulons pas travailler en solitaire ; nous voulons travailler avec les partenaires au développement et avec le gouvernement burkinabè et sous son leadership. Nous considérons la santé en général, la lutte contre la pauvreté en particulier comme des grandes priorités du pays. En fait, notre objectif est de contribuer à l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement en particulier les objectifs 4, 5 et 6. Nous devons imaginer comment nous pouvons contribuer à la santé des femmes, des jeunes, des enfants et même des hommes. Voici l’objectif que nous visons et le gouvernement burkinabè y est vraiment engagé, c'est l'impression que j'ai eue à travers nos discussions.

S. : Faut-il lier le programme global à un repositionnement du planning familial, à la limitation des naissances ?

Dr J. U. : Je préfère parler plus en termes de politique et de qualité de vie que de nombre d’enfants et de la limitation des naissances.
Si une femme a six (6) enfants, cela joue sur sa santé et souvent sur celle de ses enfants, sur les ressources économiques du ménage. Donc ce n'est pas une question de nombre de la population mais de santé de la femme qui donne la vie et de celle de l'enfant car s'il n' y a pas suffisamment d'espacement entre deux naissances, cela peut entamer la santé de la mère.

La démographie est importante mais la santé maternelle est aussi importante de même que l'espacement des naissances. Et un bon planning familial peut sauver la vie de plusieurs femmes et contribuer à relever la qualité de la vie de la famille. Donc vous avez raison, nous sommes préoccupés et ce programme appelé Sécurisation des produits de la santé de la reproduction est justement initié pour cette cause. Nous voulons que la population ait accès à l’information, que les femmes en particulier aient les informations nécessaires pour choisir les méthodes contraceptives et le nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir, qu'elles aient l'accès aux produits, car bien souvent, elles vont aux dispensaires sans y trouver les équipements et les produits requis.

Souvent, elles n'ont pas tout simplement accès aux centres de santé car n'ayant pas l'argent nécessaire pour faire face aux dépenses. Donc nous allons travailler avec le gouvernement pour nous rassurer que les femmes ont ce dont elles ont besoin pour améliorer leur santé et la qualité de leur vie et pour se protéger du VIH. Nous avons espoir que ce programme sera très efficace dans ce sens.

S. : Pourquoi l'UNFPA a-t-elle choisi le Burkina Faso comme pays pilote du programme ?

Dr J. U. : Pourquoi nous avons choisi le Burkina Faso ? Parce que nous sommes satisfaits de l'engagement de votre gouvernement en matière de santé de la reproduction. Ses programmes sont très bien élaborés. La population et les autorités sont engagées et il y a également un accompagnement des partenaires internationaux comme en témoignent les différentes initiatives en cours au Burkina. Je pense que le pays peut faire une grande différence très facilement. C'est un défi car le Burkina Faso a besoin de plus de ressources pour continuer la lutte contre la pauvreté. L'environnement est tel que nous pensons que le Burkina Faso peut faire figure de modèle pour les autres pays. C'est pourquoi nous avons retenu le Burkina Faso comme pays pilote mais nous choisirons d'autres pays par la suite. Voici en quelques mots les principales raisons qui ont conduit au choix du Burkina.

S. : Quels seront les bienfaits de ce programme pour un pays en développement comme le Burkina ?

Dr J.U. : Je pense que mon message est clair. Tout comme je me préoccupe de ma propre mère et de ma sœur, je me préoccupe des mères et sœurs du Burkina Faso et je pense que la santé de la mère est importante si un pays veut améliorer la qualité de ses populations. Le développement économique n'est possible que dans la mesure où la famille est heureuse, en bonne santé et que la qualité de vie de la famille est meilleure. Donc si le gouvernement se focalise sur ces questions, il est naturellement sur la bonne voie et nous ne pouvons que l'encourager et le soutenir.

La santé maternelle et la sécurisation des produits de la santé de la reproduction participent à l’amélioration de la qualité de vie. Le Burkina progresse déjà. L’économie se développe très bien, cela aura un impact sur la famille et les infrastructures de santé. Donc il convient de prendre bien soin des femmes, des enfants et des jeunes car ils constituent un atout pour le futur. Et nous, UNFPA et les autres partenaires travailleront pour vous et avec vous afin de soutenir votre pays.

S. : Quels sont les grands défis auxquels fait face la population mondiale ?

Dr J. U. : La difficulté principale est que la question de la population est un sujet très complexe. Vous voyez, il y a beaucoup de personnes pauvres à travers le monde. Il y a des raisons sociales, culturelles, religieuses, éducatives et économiques, etc. Nous avons vu que lorsque les femmes sont instruites, elles prennent mieux soin d'elles-mêmes et de leurs enfants. Donc si vous assurez l'éducation dans les villages, et non pas seulement dans les villes, vous garantissez les conditions pour le bien-être des populations. Il est important que nous réglions ces sujets culturels, sociaux, politiques, religieux et que nous discutions avec les leaders d'opinion tout en faisant en sorte que les femmes et les jeunes filles soient davantage instruites. Je pense que cela va aider les populations.

S. : Peut-on dire que la Chine est surpeuplée avec son milliard et demi d'âmes ?

Dr J.U. : La question de surpeuplement est relative tout comme la taille de la famille ou le nombre d’enfants d’un ménage. Le problème est surtout lié au rythme d’accroissement démographique. La Chine tout comme tout pays en développement se préoccupe de cette croissance et met en œuvre des politiques de population pour que le rythme de croissance de la population ne soit pas un frein pour son développement.

S. : Peut-on parler spécifiquement d'une crise de la population en Afrique au regard des nombreux maux qui la minent ?

Dr J.U. : Beaucoup d’efforts sont faits dans plusieurs pays africains pour améliorer la qualité de vie des populations. Il y a beaucoup de défis, pas seulement la forte démographie mais la pauvreté, les troubles sociaux, les situations de conflits, l'immigration, la fuite des cerveaux, le manque de ressources humaines. Ce sont là des défis complexes que l'Afrique gère. Mais l'UNFPA en tant qu'un proche partenaire, tente autant qu’il peut de travailler avec les pays pour régler ces problèmes complexes.

Ce n'est pas l'UNFPA ou les agences des Nations unies, ou les partenaires seuls qui peuvent les régler, mais aussi les gouvernements, c'est à eux de décider. Ils doivent établir une politique intégrée et cette politique doit viser des objectifs comme ceux du millénaire pour le développement.
Ces objectifs disent qu'il faut réduire la pauvreté, nous devons réduire la mortalité infantile et maternelle de trois quarts à l'horizon 2015. Ces objectifs sont déjà connus, il reste seulement à établir des programmes et des politiques efficients pour y parvenir. Cette efficience doit exister non pas seulement en ville mais aussi dans en milieu rural.

Entretien réalisé en anglais par
Nadoun COULIBALY
Traduction : Fulbert Bembamba
(Collaborateur)

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