Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sidwaya | Burkina Faso | 17/06/2008 | Lire l'article original
Tels sont des propos d'un malade d'Insuffisance rénale chronique (IRC), Marc Batié, agent à la mairie de Léo. Agé actuellement de 49 ans, c'est en août 2005 et après des tâtonnements à l'hôpital de Léo, qu'il a découvert sa maladie. Il est sous dialyse, traitement qui consiste en terme simple de nettoyer le sang de l'organisme.
Beaucoup de patients sont dans la même situation que M. Batié. En effet, ils sont 48 patients dialysés au Burkina. Constitués en Association burkinabè des dialysés et insuffisants rénaux (ABUDIR) avec l'appui des spécialistes de santé comme le professeur Lengani et le docteur Gérard Coulibaly, ils ont organisé une conférence d'information et de sensibilisation le 14 juin 2008 sur cette pathologie.
Le conférencier, Docteur Coulibaly, a précisé d'entrée de jeu que les maladies
rénales, particulièrement l'Insuffisance rénale chronique (IRC) sont devenues
un problème de santé publique dans le monde. L'IRC est une altération irréversible
des fonctions du rein.
Cet organe humain, l'épurateur et régulateur ne jouant plus son rôle laisse
les impuretés contenues dans l'urine passées dans le sang. Le traitement se
fait par dialyse ou par greffe de rein.
La dialyse ou le nettoyage du sang en terme simple se fait au Burkina à un
coût de 71 785 FCFA.
Le patient doit le faire deux fois par semaine. Et l'opération dure 4 à 5 heures
de temps. C'est un traitement à vie. La greffe de rein se pratique en Europe
à coût de millions (30 millions de FCFA pour l'intervention). A l'état actuel
des connaissances, c'est le seul traitement qui peut venir à bout de l'IRC.
Origine de l'IRC
Les causes de l'Insuffisance rénale chronique (IRC) sont nombreuses. Les principales peuvent être dues aux maladies cardio-vasculaires, au diabète, aux infections (bactérienne, virale, parasitaire), le VIH, les obstacles de voies urinaires (prostate), l'angine mal traitée et la prise des médicaments modernes et traditionnels. Pour le docteur Coulibaly, 5 à 23% des causes de l'IRC ne sont pas connues.
La meilleure lutte contre cette pathologie reste la prévention. Et le docteur
recommande l'hygiène de vie, le dépistage systématique dans les populations
à risque. Aussi, il faut contrôler son alimentation, éviter de manger beaucoup
de viande... "Les Burkinabè ont besoin d'une sensibilisation profonde pour
leur santé et surtout celle du rein. La conférence nous interpelle tous donc
à une prise de conscience à tous les niveaux et doit faire de nous des grands
messagers pour une lutte âpre et efficace contre l'IRC, maladie silencieuse
mais dévorante", a souligné le vice-président de l'ABUDIR, Léon Ouédraogo.
Les dialysés demandent aux autorités sanitaires de considérer l'IRC comme problème
de santé publique et de les accompagner dans la sensibilisation de la population
car "mieux vaut prévenir que guérir".
Boureima SANGA
bsanga2003@yahoo.fr
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux