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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 22/07/2008 | Lire l'article original
Il suffit de faire un tour au centre-ville pour constater la présence des vendeurs pirates de médicaments le long des vérandas, allées de marchés, voire devant certains dépôts pharmaceutiques.
Assis sur des escarbots ou chaises en plastique et devant des tables sous des parasoleils, ils proposent aux passants des produits pharmaceutiques exposés à toutes d’intempéries, notamment la chaleur, l’humidité et la poussière.
Le Potentiel, qui a cherché à savoir si ces vendeurs avaient qualité d’exercer ce métier, a buté à un silence de la part de ces marchands.
Renseignement pris, il s’est avéré qu’ils sont arrivés dans ce métier par effraction. «Ils se livrent à cette activité uniquement dans le but de se faire fortune», témoigne un certain Marcellin, propriétaire d’une officine pharmaceutique dans la commune de Makala. Ce dernier ajoute que, habités par une cupidité avérée, ils vont jusqu’à proposer aux propriétaires de gros officines pharmaceutiques de leur livrer en gros et à bon marché des produits pharmaceutiques dont l’origine demeure inconnue. Mais ce qui heurte les bonnes consciences, c’est le fait que ces «vendeurs de la mort» détiennent des documents délivrés par l’autorité compétente. Pis, ils ne sont pas inquiétés.
Selon un pharmacien ayant requis l’anonymat, chaque médicament contient un principe actif et doit être conservé selon les conditions bien déterminées. «Les médicaments doivent être vendus dans un lieu approprié, c’est-à-dire dans une pharmacie. Qui, de surcroît, doit répondre à certaines exigences. Lorsque les médicaments sont ainsi exposés, beaucoup d’entre eux perdent leurs principes actifs et finissent par devenir inefficaces et parfois toxiques. Nous avons dénoncé à maintes reprises cette mauvaise pratique mais constatons avecamertume que les autorités qui devraient nous aider à assainir le secteur pharmaceutique font preuve d’un certain laxisme. Ce que nous vivons dépasse donc tout entendement», fait-il observer.
Dans un secteur aussi vital que celui de la santé, laisser la vente de médicaments entre les mains inexpertes, c’est exposer toute une population au danger. C’est pour cette raison que des mesures doivent être prises pour débarrasser le secteur pharmaceutique des «vendeurs de la mort». Dont le nombre, constate-t-on malheureusement, s’accroît dans la ville de Kinshasa. On s’est toujours réjoui de constater que les autorités congolaises prennent des bonnes mesures. Celles-ci demeurent, hélas, lettres mortes.
Par Tshiala David
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