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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 24/11/2008 | Lire l'article original
Dès l’apparition de cette épidémie en mai 2002, la section provinciale de la Croix-Rouge de la RDC avait mené d’intenses activités. Et dans le cadre des études des vulnérabilités des capacités (EVC) menées à travers la province entre 2003 et 2007, elle avait identifié des problèmes relatifs à l’eau et l’assainissement, la santé communautaire, aux catastrophes naturelles et au social. C’est ainsi qu’elle constatera l’insuffisance d’eau, de latrines réunissant les conditions hygiéniques requises, l’insalubrité publique généralisée.
Sur le plan de santé communautaire, il avait été déploré l’insuffisance de soins de santé, l’insécurité alimentaire due à la malnutrition, le paludisme, le VIH/Sida et le choléra.Quant aux catastrophes naturelles, elles surviennent suite aux inondations, érosions, à l’effondrement des maisons d’habitation.
Sur le plan social, le constat malheureux a porté sur les violences sexuelles, le phénomène des enfants de la rue, la pauvreté, le délabrement des infrastructures de base et le manque de d’énergie électrique.
Comme l’a indiqué M. Jean-Marie Mpunga, président provincial de la Croix-Rouge/Kasaï Oriental, sa juridiction est confrontée à plusieurs vulnérabilités. C’est ainsi que son comité s’était buté à d’énormes difficultés relatives à l’insuffisance de mobiliers et immobiliers, la motivation des volontaires permanents, des matériels et moyens financiers, au retard dans le financement des projets et à l’insuffisance des matériels bureautiques.
PIC, véritable bouffée d’oxygène
Selon M. Lex Mwanza Nkashama, secrétaire provincial de la Croix-Rouge/Kasaï Oriental, il y a eu 300 décès sur 600 victimes dénombrées à l’éclatement de l’épidémie de choléra en mai 2002 dans les quartiers Bena Kabongo et Misesa des communes respectives de Bipemba et Dibindi, dans la ville de Mbuji-Mayi. Avec l’appui de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR), le PIC devait être mis en marche. Car, il fallait renforcer les capacités des communautés par la prévention du choléra dans ces deux quartiers.
Le plan de lutte élaboré par la Croix-Rouge locale consistait à multiplier des boîtes à images, organiser des détenteurs des puits en comités de conscientisation et de liaison. Les populations étaient alors sensibilisées dans le sens d’application des règles d’hygiène et d’assainissement. Treize clubs des mères sont organisés. 380 volontaires formés sur la promotion de l’hygiène communautaire. Il avait été organisé un recyclage des relais communautaires et des séances hebdomadaires de sensibilisation de la population.
Pour améliorer l’accès aux latrines et à l’eau potable, 58 puits d’eau ont été réhabilités, 390 dalles latrines ont été fabriquées et distribuées, 370 latrines familiales ont été améliorées, un bloc latrine publique à quatre cabines et cinq fosses septiques ont été construits au marché Odia David à Mbuji-Mayi, deux services d’eau potable ont été aménagés aux villages périphériques de Mbuji-Mayi (Lac Lomba et Bakwa Sumpi ). A travers les clubs des mères, la Croix-Rouge de la RDC a appuyé les activités génératrices de revenus. Avec d’autres partenaires tels que la Fondation Ngokas Trading, le Pnud, l’Institut médical provincial, l’Ecosec, la FAO et le CICR, des activités ont été menées dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida, la lèpre, la réalisation des projets de la sécurité alimentaire.
Le gouvernement, l’IMP/OMS, l’Unicef, Caritas /Miba, Save The Children, Pnmls, Crongd, Fader/ADC, l’Inera, la Monuc, la CTB et GAVI travaillent aussi en partenariat avec la Croix-Rouge de la RDC.
Impact du PIC
La lutte contre le choléra à Mbuji-Mayi a permis de se rendre compte de la nécessité du Programme Initiative Congo (PIC) initié par la Croix-Rouge de la RDC et appuyé par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FISCR). C’est ainsi qu’on constatera la visibilité de la Croix-Rouge, l’élargissement du réseau des volontaires , la maîtrise des données de base pour la réalisation des études de vulnérabilités et capacités dans les quartiers Bena Kabongo et Misesa, le processus d’autres prises en charge des clubs des mères et des communautés, la demande active de l’approche PIC par les branches de la Croix-Rouge et des communautés, la compréhension et l’appropriation du processus PIC, l’amélioration de la gestion financière, l’implication des communautés bénéficiaires dans la réalisation des activités et enfin, le renforcement des capacités de mise en œuvre des activités par le transfert des compétences.
Reportage de Véron-Clément Kongo
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