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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Oulimata Diop du centre de santé Youssou Mbargane Diop : « On est en train de sombrer ! »

Le soleil | Sénégal | 12/01/2009 | Lire l'article original

Encombrement au niveau de ses services (Maternité et Bloc opératoire) et absence de ressources matérielles et financières. Tels sont les maux dont souffre l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque. Le médecin-chef de la structure n’a pas manqué de lancer son cri du cœur à l’occasion d’une remise de dons à la pédiatrie. Le centre de Santé Youssou Mbargane Diop de Rufisque traverse une période difficile à l’heure actuelle. La structure hospitalière est confrontée à un encombrement de ses services tels la Maternité et le Bloc opératoire.

Profitant d’une cérémonie de remise de dons, la semaine dernière, à la Pédiatrie de l’hôpital par le Sénégalais Matar Seck, le Dr Oulimata Diop a exprimé ce qu’elle appelle son « cri du cœur » par rapport à la situation de Youssou Mbargane. « A la Maternité, explique le docteur Diop, on a des problèmes par rapport au taux d’occupation des lits. Il peut arriver que vous fassiez une journée dans le service et qu’on vous sorte. Tout simplement parce qu’on ne peut pas mettre deux ou trois dames sur un même lit et les perfuser ». La même situation est constatée au Bloc opératoire où, renseigne le médecin-chef du district sanitaire, les gens quittent d’autres régions médicales pour des cas de césarienne. « L’autre jour, ajoute-t-elle, des personnes sont venues directement de Keur Samba Kane (Diourbel) pour se faire soigner ici ». Même si le centre de Santé vit au quotidien, cette pléthore d’urgences et de malades, « on est tenu de les gérer tous. C’est un sacerdoce pour nous », soutient le docteur.

L’autre difficulté majeure de la structure sanitaire se situe au niveau de son service social. Actuellement, l’évaluation des factures montre une dette de près de 3,8 millions de Fcfa que des tierces personnes doivent au centre de Santé. Au lieu de rembourser les sommes dues, ce sont plutôt des lettres d’engagement, des cartes d’identité ou des numéros de téléphone qui sont déposés à la place. Mais, les principales personnes indexées par le docteur Diop demeurent des « autorités et des responsables politiques » qui promettent de payer et qu’on ne voit jamais. « On est en train de sombrer ! », lance le médecin-chef après le diagnostic alarmant de la situation de Youssou Mbargane.

Pour permettre à l’hôpital de sortir la tête de l’eau, le docteur Diop estime que sa structure a un besoin criant de « ressources matérielles ». Matar Seck, émigré sénégalais vivant aux Etats-Unis, donateur de la Pédiatrie de Youssou Mbargane a, quant à lui, pris bonne note sur la demande adressée par le docteur Diop. Son association « Orphan children of Africa » a collaboré avec « Solidarité agissante sans frontières » de Mame Mbarou Ndiaye pour remettre des couchettes, des moustiquaires et des jouets aux enfants de la Pédiatrie.

Pour son séjour actuel au Sénégal, Matar Seck compte remettre des dons dans différentes régions comme Kolda, Thiès et Louga. Vivant au pays de l’Oncle Sam depuis 1985, il est l’un des rares sénégalais qui s’est illustré par ce genre d’actions. Ses domaines de prédilection sont la Santé, l’Education et le Social.

Maguette NDONG

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