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Cameroon tribune | Cameroun | 29/01/2009 | Lire l'article original
Avant d'en arriver aux principales pathologies, je pense qu'il est important de rappeler que la brume sèche, telle qu'on l'observe en ce moment, est un phénomène cyclique. Elle est généralement observée en cette période de transition entre la fin de l'année et le début d'une nouvelle année. Dans notre contexte, c'est le vent du désert, l'harmattan, qui est à l'origine de cette brume. Cette brume sèche provient en effet du sable du désert qui est transporté par ce vent et qui vient stationner au dessus de notre aire géographique, en nous inondant de poussière. C'est donc des poussières dues à l'harmattan. Naturellement, les principales pathologies seront d'abord respiratoires. On va observer très souvent des infections respiratoires. Et également, ceux qui sont sujets aux allergies diverses, peuvent développer, en cette période-là, leurs allergies; puisque la poussière est un allergène pour beaucoup. On peut aussi observer pour certains des conjonctivites. Mais, c'est toujours des maladies liées à l'allergie. Chaque jour, nous voyons venir à l'hôpital beaucoup de gens qui souffrent de rhinites, de bronchites aiguës et puis, de conjonctivites. Ce sont les cas les plus fréquents que nous enregistrons.
Quelles en sont les principales causes ?
Naturellement, le corps est prédisposé pour lutter contre les poussières venues de l'extérieur. Mais quand elles viennent en abondance, le corps lui-même se trouve débordé. Et déjà même, au niveau de nos narines, il y a des poils qui sont là comme des filtres pour retenir la poussière. Mais quand elles viennent en abondance, elles finissent par traverser ces filtres et s'installent dans les muqueuses profondes. C'est pourquoi ça développe des allergies et puis on se met à couler du nez, à se gratter les yeux. Et beaucoup plus profondément, quand elles atteignent les bronches, on se met à tousser.
Des mesures spéciales sont-elles prises en pareille période pour enrayer ces maladies ?
Des dispositions particulières, pas en tant que telles. Il est vrai que dans la poussière, des virus peuvent être transportés. Nous sommes en train de mener des études pour voir quel genre de virus circule particulièrement. A la longue peut-être, ça nous permettra de prémunir ceux qui sont prédisposés, parce que parmi la population il y aura des personnes qui seront susceptibles de souffrir plus que d'autres. Sinon, nous prodiguons des conseils d'ordre technique : se couvrir le nez, de ne pas laisser les fenêtres ouvertes à la maison, laisser les persiennes ou les vitres closes durant la journée et de ne les ouvrir par exemple que le soir, se laver régulièrement le nez et les mains, etc.
Propos recueillis par Daniel IBRAHIMA
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