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Cameroon tribune | Cameroun | 09/03/2009 | Lire l'article original
Avec un père au chômage et une mère cultivatrice, la jeune fille doit se débrouiller pour prendre en charge ses crises. « Une crise me coûte au moins cent mille francs, et je ne travaille pas », confie-t-elle.
Voilà à peu près le quotidien des drépanocytaires. Au Cameroun, si l’on s’en tient à une étude menée par le Centre Pasteur en 2004, 25% de la population nationale sont porteurs de l’échantillon de la maladie, dont 8% sous sa forme homozygote (SS). La maladie a été reconnue comme problème majeur de santé publique par l’Onu en décembre 2008. C’est en connaissance de tous ces paramètres que l’association « Drépano-solidaires » composée de jeunes volontaires s’est fixée pour mission de lutter contre la drépanocytose à travers la prévention, le suivi et l’amélioration du cadre de vie des malades. Selon Junior Mekinda le président de « Drépano-solidaires », « l’intérêt de créer une association de lutte contre la drépanocytose vient du fait que nous nous sommes rendus compte qu’il s’agit d’une maladie orpheline. On fait beaucoup de bruit autour des autres maladies, et pourtant la drépanocytose est plus ou moins liée à tout le monde ». En effet selon le Dr. Monny Lobe, « la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue au monde ». Pour l’association, l’éradication de cette maladie passera dans un premier temps par la prévention, l’information et la sensibilisation. « C’est une maladie peu connue au Cameroun, alors qu’on peut facilement l’éviter en connaissant son statut avant le mariage », déclare Junior Mekinda.
D’où les deux mois de campagne médiatique que l’association se prépare à entamer, principalement en direction des jeunes en âge de se marier. D’autre part, la lutte passera aussi par le plaidoyer vers les pouvoirs publics et les organisations internationales pour une prise en charge et une meilleure insertion socio-professionnelle des malades. « Les malades du sida pour la plupart, contractent la maladie à cause de leur vagabondage. Mais ils sont pris en charge. Nous qu’avons-nous fait ? Nous sommes nés avec la drépanocytose, mais nous sommes délaissés. Même s’il est fragile, le drépanocytaire est un être à part entière. Il faut lui donner une chance en lui donnant du travail », déclare Rachel, émue.
Du côté du ministère de la Santé publique, l’on annonce de nouvelles mesures. Une enquête sur le trait drépanocytaire est en train d’être menée pour avoir une base de données fiables sur la maladie au Cameroun, afin de reformuler le Plan stratégique de lutte contre la drépanocytose, qui devrait être validé cette année. Une étape qui permettra d’avoir accès aux bailleurs de fonds. Des fonds qui seront alloués, cette année pour lutter contre la maladie dans le cadre des fonds PPTE et du budget d’investissement public.
Steve LIBAM
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