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Cameroon tribune | Cameroun | 16/03/2009 | Lire l'article original
Le 18 décembre 2007, les Nations Unies ont justement fait du 2 avril, « la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme ». Une mesure qui éperonne Ernestine Gwet Bell, « immediat past présidente » du Lions Club Paradise, Marie-Mélanie Bell, directrice du centre Orchidée Home de Bonamoussadi et leurs camarades. Placées sous le haut patronage du ministère de la Santé publique, les Jca bénéficient également du soutien du ministère de l’Education de base et du ministère des Affaires sociales. De bon augure pour une dynamique dont les préoccupations se résument à la sensibilisation de la société tout entière et à la prise en charge des enfants atteints d’autisme.
Le premier objectif est bien parti pour être atteint. Le second, en revanche, est autrement plus compliqué. La prise en charge passe en effet par le diagnostic auquel la large majorité des médecins et des pédiatres de chez nous ne sont pas formés. Actuellement, la formation nécessite le déplacement de spécialistes venus d’Europe. Les Jca proposent d’ailleurs une formation de deux jours aux médecins. Après le diagnostic, se pose véritablement la question de la prise en charge. Onéreuse, il est vrai, mais insiste Marie-Mélanie Bell, sur la base de son expérience de directrice d’un centre de prise en charge, le plus difficile, ce n’est pas ce que ça coûte. C’est plus sûrement la disponibilité des parents à se former eux-mêmes, puisqu’il faut qu’ils apprennent à s’occuper de leurs enfants autistes à la maison, là-même où ils passent la plupart de leur temps. Du coup, les cas d’abandon sont nombreux parce que les parents ne peuvent pas tenir le rythme et préfèrent « investir » sur leurs enfants valides. Remarque, la formation des parents ne demande qu’une heure par semaine !
Il n’empêche, la mobilisation doit se poursuivre pour que l’autisme devienne une préoccupation nationale que les pouvoirs publics prendront à bras le corps. Une attitude qui déboucherait sur la reconnaissance du droit à l’éducation des enfants atteints d’autisme et de troubles envahissants du développement (Ted). Tenez, sur la base des estimations de l’Organisation mondiale de la santé, un enfant sur 166 naît autiste à travers le monde. Ramené au Cameroun, ce chiffre donnerait des statistiques proches des 100 000 enfants atteints d’autisme !
S.T.
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