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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 27/04/2009 | Lire l'article original
La BM a en outre indiqué que ses financements en faveur de la santé maternelle dans les pays à revenu faible ou intermédiaire seraient multipliés par deux cette année, pour atteindre 4,09 milliards de dollars. Les investissements de la BM dans les filets de sécurité et autres programmes de protection sociale devraient aussi connaître une progression, pour atteindre 12 milliards de dollars, sur la période 2009-2010.
Dans un nouveau rapport montrant comment les crises passées ont contraint les Pays en développement (PED) à réduire leurs dépenses de santé et d'éducation, la Banque signale qu'un certain nombre d'entre eux risquent de connaître des difficultés à s'approvisionner en médicaments indispensables à la survie des personnes vivant avec le sida.
Suivant le rapport intitulé «Prévenir une crise humaine durant le ralentissement de l'activité économique mondiale : Options offertes par le Réseau de la Banque mondiale pour le développement humain», les premières constatations faites dans le cadre d'une enquête réalisée en mars 2009 dans 69 pays qui offrent à 3,4 millions de personnes un traitement à base de médicaments de ce type se heurtent à d'autres problèmes risquant d'interrompre le traitement du sida.
Ainsi, 22 pays d'Afrique, des Caraïbes, d'Europe, d'Asie centrale et du Pacifique s'attendent à des difficultés de ce genre cette année. Ces pays comptent à eux tous, plus de 60 % des personnes suivant un traitement contre le sida dans le monde. Les programmes de prévention du Vih/sida sont également compromis. Dans 34 pays rassemblant 75 % des personnes qui vivent avec le Vih, les programmes de prévention ciblés sur les groupes à haut risque sont déjà affectés.
Maintenir les services sociaux à flot
«Nous ne pouvons pas nous permettre une génération perdue du fait de cette crise», a déclaré le responsable du Réseau Développement humain à la BM, Joy Phumaphi, pour qui «il est indispensable que les pays en développement et les donneurs d'aide s'emploient dès maintenant à protéger et accroître les dépenses qu'ils consacrent à la santé, l éducation et d'autres services sociaux de base , et à cibler ces efforts pour faire en sorte que les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables en bénéficient».
Citant le rapport, la BM déclare que 23 pays sont tributaires d'une aide extérieure pour plus de 30 % de leurs dépenses de santé totales et qu'il est urgent de maintenir les flux d'aide des donateurs pour sauvegarder leurs services de santé.
Lacunes de la prévention et du traitement du Vih/sida
La BM encourage les pays fortement tributaires des ressources de donateurs extérieurs pour la lutte contre le Vih/sida, à prévoir à l'avance les crises de trésorerie imminentes, «à rester en liaison avec la Banque et d'autres partenaires susceptibles de les aider à lever des fonds, pour faire la soudure», tout au moins pour empêcher une interruption des traitements médicamenteux du sida.
Protection sociale en faveur des pauvres et des personnes vulnérables
Les programmes de protection sociale, qui comprennent des filets de sécurité et des programmes de création d'emplois et de formation, aident à faire obstacle à la montée de la pauvreté et des inégalités causées par la crise, selon la BM.
Le rapport suggère aux pays de mettre en place des systèmes d'alerte rapide simples pour être mieux à même de recenser et minimiser les interruptions de traitement tout en contrôlant de près les approvisionnements en médicaments et l'utilisation des services de santé clés.
Assurer la scolarisation interrompue des enfants
Si les pays en développement laissent leur taux de solarisation et les niveaux d'apprentissage se dégrader durant la crise, ils ne parviendront pas à avoir le minimum de compétitivité économique qui leur sera indispensable lorsque le monde sortira de la crise, selon le rapport.
Les crises passées et les récentes évaluations de leur impact montrent que les transferts de fonds conditionnels et l'octroi de bourses peuvent également aider les enfants à rester scolarisés. Les pays capables de maintenir ou d'améliorer leurs compétences professionnelles durant la récession seront mieux à même de se redresser.
Réponses de la BM au risque de crise humaine
Pour éviter une situation d'urgence sur le plan humain durant la crise économique, la BM fournit une assistance aux pauvres et aux groupes vulnérables, notamment aux femmes, aux enfants et aux handicapés. Elle collabore également avec les pays et les donateurs pour que les pays continuent à consacrer des investissements suffisants à la santé et à l'éducation, et pour que des programmes de protection soient exécutés à plus grande échelle durant la crise économique.
Noël Ndong
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