La rencontre devra être un cadre de concertations, d'échanges sur les différents aspects liés à la formation de nos futurs pharmaciens. Il s'agira aussi pour les étudiants de partager leurs préoccupations avec leurs enseignants, les pharmaciens exploitants et l'Ordre qui est l'organe de régulation mais aussi de trouver ensemble des solutions pour améliorer la qualité de la formation. En outre, les activités commémoratives de ces journées permettront de mieux informer et sensibiliser les étudiants sur les débouchés du secteur.
Le vice-doyen de la faculté, a rappelé combien le développement d'un pays reposait sur la qualité de la formation des ressources humaines. La recherche de cette qualité demeure une priorité du décanat, a assuré Drissa Diallo qui a aussi insisté sur la nécessité d'accorder une attention particulière à la lutte contre les médicaments de la rue.

Si Nouhoum Coulibaly a, lui aussi, souligné la nécessité d'une bonne formation des ressources humaines, les étudiants ont, pour leur part, attiré l'attention des enseignants sur les insuffisances actuelles de leur formation. En 3è année de pharmacie par exemple, il n'a été dispensé cette année aucun cours de chimie thérapeutique, très peu de travaux pratiques en biochimie et pharmacologie. Or ces travaux pratiques, complètent les cours théoriques. C’est que résumera le président de l’AEP, Sekou Amadou Traoré, en soulignant qu’un bon pharmacien, c'est d'abord une solide formation de base.

Les discussions ont ensuite porté sur la quantité et qualité des formateurs, les laboratoires, les stages et thèses. Sur ces questions, les étudiants en pharmacie, ont exprimé des inquiétudes sur la pédagogie de certains enseignants, l'absence récurrente des professeurs, le non enseignement de la chimie thérapeutique en troisième année pharmacie, depuis plus de 3 ans ainsi que l'insuffisance de ressources humaines en pharmacie et la possibilité de revoir les formes d'évaluation.
Le Pr Gaoussou Kanouté, les représentants des pharmaciens exploitants, le Dr Souleymane Guindo et d'autres personnes ressources se sont efforcés d’apporter des réponses à ces inquiétudes avant que le chef du DER/Pharmacie ne rappelle la symbolique de ces premières journées mais aussi le besoin d'avoir des pharmaciens bien formés.

Les étudiants ont, dans l'après midi, organisé une marche contre les médicaments de la rue.

B. DOUMBIA

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