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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/07/2009 | Lire l'article original
La pilule redresse les globules déformés par la maladie dans le sang ; celui-ci se met à circuler plus librement dans les vaisseaux, et ne cause plus ces atroces douleurs que nous voyons chez les drépanocytaires. Le passage à la phase III de l'essai est une importante avancée pour la recherche. Jusqu'ici, rares étaient les médicaments ou traitements qui étaient parvenus à cette étape.
« Au cours des essais de la phase II, nous avons observé un excellent profil de sécurité et des tendances positives dans la réduction du nombre de crises et d'hospitalisations chez les drépanocytaires » a dit, dans un jargon qui n'est que faussement compliqué, le Dr Yutaka Niihara, chercheur principal à l'Institut de Recherches biomédicales de Los Angeles. En clair, les premiers essais sur l'homme n'ont démontré aucune dangerosité, et les effets secondaires du nouveau produit sont quasi-nuls. Les essais vont donc devoir passer à la phase active, sur un grand échantillon d'humains malades, avant la commercialisation du médicament.
Rappelons que la drépanocytose, ou anémie falciforme, est une maladie génétique qui affecte les globules rouges du sang. Elle induit la formation d'une protéine d'hémoglobine anormale (hémoglobine S, Hb S) qui détruit les globules rouges, entraînant des crises douloureuses et des troubles vaso-occlusifs. Cette maladie est héréditaire, et jusqu'ici, les médicaments d'usage courant réduisaient l'intensité de la douleur mais ne guérissaient pas le mal. La drépanocytose affecte surtout nos régions équatoriales.
Dans les deux Congo, des associations de lutte se sont constituées. Au Congo-Brazzaville, la première dame, Antoinette Sassou N'Guesso, est en première ligne dans la lutte contre cette maladie. Elle était dernièrement à New York dans ce cadre. La communauté internationale célèbre tous les 19 juin la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, enfin reconnue maladie prioritaire par l'ONU, qui entend la sortir de la liste des « maladies oubliées ».
En République démocratique du Congo, c'est Kikwit qui focalise l'activité de lutte contre la drépanocytose. Avec une figure de proue, le Jésuite Jean de la Kethule, qui milite avec son association des Sans Soucis (SS, en référence à cette hémoglobine S,HbS du sang des malades). Il a rassemblé autour de lui une équipe de médecins engagés. Ils ont dernièrement mis à disposition du personnel de santé un précieux outil de travail, sous la forme d'un ouvrage didactique complet et détaillé (La Drépanocytose au centre de santé, par le Dr Jean-Fidèle Jonas Kaluila Mamba) pour décrire les différentes phases de la maladie, les traitements qu'elles appellent et les gestes qui sauvent. Rappelons aussi que l'Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose (OILD), est basée en France : 21, rue Godefroy - 92800 Puteaux - Tél. 00 33 1 490 11 354 - Fax. 00 33 147 74 6975.
Lucien Mpama
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