En effet, élaboré par l’ensemble des acteurs depuis 2006, le plan stratégique de la Médecine traditionnelle au Sénégal tarde à connaître son début d’exécution. C’est le chef de la Division de la Médecine traditionnelle qui a fait cette révélation hier lundi, à l’occasion de la célébration de la VIIème Journée de la Africaine de la Médecine traditionnelle. Selon ce responsable, plusieurs pays ont déjà pris des dispositions majeures dans la réglementation de la Médecine traditionnelle, particulièrement dans l’espace CEDEAO, où des dispositions légales et juridiques ont été prises pour la pratique de cette médecine pratiquée en Afrique depuis la nuit des temps en Afrique.

Ainsi, après l’application de telles mesures dans plusieurs pays de la sous région, plusieurs charlatans sont venus se réfugier au Sénégal où ils exercent tranquillement leur science. Un argument donc suffisant pour le responsable de la Médecine traditionnelle de dire qu’il est urgent que les autorités mettent en place un cadre juridique et trouvent des moyens pour la mise en oeuvre du plan stratégique qui devrait sous tendre la politique nationale de la Médecine traditionnelle au Sénégal. Un plan qui , selon lui, repose sur la réglementation du secteur, la promotion de la Pharmacopée, la validation des travaux de recherche, la mise en place d’un cadre d’échange et de concertation entre les acteurs et la préservation des savoir relatifs à la Médecine traditionnelle. Mieux, cela devrait permettre une meilleure harmonisation sur le plan communautaire dans la sous région CEDEAO.

En ce qui concerne le projet de loi sur la Médecine traditionnelle qui tarde à être voté par le parlement, le responsable de la Médecine traditionnelle au ministère de la Santé a estimé qu’à ce niveau , l’essentiel est déjà avec élaboration du document avec tous les acteurs depuis octobre 2003. Mamadou Bâ, le Président du Réseau des tradipraticiens de l’Afrique de l’Ouest a pour sa part fustigé la lenteur du vote de ce projet de loi dont ils ont interpellé les autorités depuis l’organisation de la première Journée Africaine de Médecine traditionnelle. Il est temps, à son avis, de mettre un terme au charlatanisme dont les pratiquants ne viennent que pour se faire des sous sur le dos des malades, a-t-il souligné.

Auparavant, les représentants des Ongs, de l’OMS et du Ministère de la Santé de la Prévention et de l’Hygiène Publique ont tenu à faire des discours à l’occasion de la célébration de cette Journée du 31 août décrétée par l’OMS. Le thème retenu cette année c’est « la médecine traditionnelle et la sécurité des patients ».

par Cheikh Tidiane MBENGUE

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