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L'express de Madagascar | Madagascar | 05/12/2009 | Lire l'article original
Détrompons-nous, pourtant. Le sida existe bel et bien, et des Malgaches en
sont atteints. Il semblerait même, selon les dernières statistiques officielles,
que de plus en plus de jeunes sont aujourd’hui séropositifs.
Le président de l’association de prise en charge psychosociale des personnes
vivant avec le VIH (PVVIH) de la région Analamanga, Jack Rasoanaivo, a révélé
lors de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, que «
les six cas positifs détectés cette année concernent des jeunes de moins de
25 ans ».
Une autre responsable d’organisation, l’association Ny Ampitso, Michèle Razafimalala,
a par ailleurs signalé que « la plupart de nos patients sont composés de jeunes
de moins de 25 ans ».
Ces jeunes là auraient bien sûr pu ne jamais fréquenter ces centres. Mais pour
une raison ou une autre, ils ont décidé de franchir un pas : celui de connaître
leur statut sérologique. Certains, comme Salohy (prénom d’emprunt), 23 ans,
ont eu la mauvaise surprise de se découvrir séropositifs. « J’y suis allée avec
des amis, par jeu, pas pour me découvrir malade », explique-t-elle.
Elle confie cependant ne pas regretter son geste.
« J’aurais pu ne rien savoir avant qu’il ne soit trop tard », poursuit-elle. Pour l’instant, elle n’est pas encore au stade où le traitement antirétroviral est requis.
Mais elle confie faire plus attention à son hygiène de vie. « Je m’alimente mieux, j’essaie de ne pas attraper des microbes ou d’autres germes, et bien sûr, je n’ai plus de rapports sexuels sans préservatif », raconte-t-elle.
Si elle n’avait pas effectué le test de dépistage, Salohy n’aurait peut-être jamais découvert sa séropositivité. Ou elle ne l’aurait découvert que trop tard. Et jusqu’à ce qu’elle le sache, elle aurait pu transmettre le virus à beaucoup plus de gens. Sans parler de la survenue rapide de la maladie et de l’inefficacité des traitements futurs.
Axe prioritaire
Ce n’est pas pour rien si la promotion du dépistage fait partie des axes prioritaires
des activités de lutte contre le sida entreprises par les organisations de lutte
contre cette maladie.
« Le dépistage est la première des préventions », soutient le docteur Benjamin
Ravelonjato, consultant dans le secteur. « La connaissance du statut sérologique,
que ce soit positif ou négatif nous permet d'adopter un certain comportement
», poursuit notre médecin.
En cas de séronégativité, nous pouvons adopter un plan de vie plus sain, de
manière à limiter les risques d'attraper le virus. Au cas où nous serions séropositifs,
nous pourrions évidemment être immédiatement pris en charge, que ce soit sur
le plan médical ou sur le plan psychosocial. Mais surtout, nous pourrions réduire
les risques de transmettre le virus à notre entourage.
Lova Rabary-Rakotondravony
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