L’épidémie de peste demeure une problématique. Elle n’épargne aucune localité des Hautes Terres Centrales, ces deux derniers mois, de Manandriana, région Haute Matsiatra jusqu’à Tsiroanomandidy, région de Bongolava, en passant par Moramanga, Ambohidratrimo et Faratsiho. Au total quatorze personnes en sont mortes, en deux mois.

Le cas mortel, le plus récent, a été enregistré à Faratsiho. « Deux hommes âgés respectivement de 20 et de 50 ans, suspectés d’être infectés par la peste pulmonaire ont décédé le 18 et le 24 septembre, suite à un retard de prise en charge. Onze personnes dans le fokontany d’Analamilona-Ambohiborina, district de Faratsiho, ont été par contre soignées à temps. Tous les patients ont été guéris », a rapporté une source au sein de la brigade de la Gendarmerie nationale de Faratsiho, hier.
Ces deux décès s’ajoutent ainsi aux huit morts de la peste pulmonaire survenue à Moramanga, au mois d’aout, deux décès à Ambohidratrimo, en septembre, et deux décès à Tsiroanomandidy, le mois dernier. « Le nombre de cas reste à définir en attendant les différents rapports venant des centres de santé », souligne Maherison Ratsitorahina, directeur de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique. Il a toutefois souligné qu’un atelier visant à enrayer cette épidémie, se tient actuellement à Moramanga. « Un plan d’action sera défini, cette semaine avec les partenaires techniques et financiers, pour maîtriser cette réapparition de la peste dans certaines localités », martèle Maherison Ratsitorahina.

Cette annonce de stratégie et plan d’action ne date pas toutefois d’hier. Depuis cinq ans, les hauts responsables du ministère de la Santé publique n’ont pas cessé d’annoncer des mesures à l’encontre de cette maladie. Mais depuis septembre 2014 jusqu’en février 2015, selon le rapport de l’OMS, deux cent soixante-trois cas de peste ont été enregistrés dans la Grande île. Soixante et onze personnes en sont mortes. Le taux de létalité est de 27 %.

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