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12/02/2018 - Fraternité matin - Côte d'Ivoire
La démarche du gouvernement se veut inclusive qui implique tous les acteurs de la chaîne, selon la coordonnatrice du secrétariat technique permanent du Conseil national de la nutrition. Le vice-Président Daniel Kablan a lancé officiellement hier, à la Primature, au Plateau, la feuille de route du gouvernement pour l’élimination de la faim et la malnutrition en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.
Selon la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Raymonde Goudou Koffi qui intervenait au nom du Premier ministre, cette feuille de route vient pour renforcer l’ensemble des actions gouvernementales et non les alourdir.
L’élaboration de ce document, fruit d’un processus impliquant l’État, le secteur privé, le monde universitaire, la société civile, etc., a commencé en juillet 2017. Il définit les priorités du gouvernement ivoirien qui fait de cette problématique l’une de ses principales priorités. Il s’agit, entre autres, de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’agriculture sensible à la nutrition et centrée sur l’agriculture familiale, la facilitation de l’accès à la terre aux petits producteurs, y compris les femmes.
Ces objectifs sont à réaliser cette année. Au plus tard 2019, le cap devrait être mis sur le renforcement des actions de lutte contre la vie chère par l’élargissement des mesures relatives aux produits alimentaires de première nécessité. Quant à l’objectif lié au renforcement de l’action des cellules communautaires agricoles pour la prévention et la gestion des conflits agriculteurs-éleveurs et communautés de pêche, il devrait être mis en œuvre au plus tard en 2020.
Jusqu’en 2025, plusieurs autres objectifs à atteindre figurent dans cette feuille route. Ils portent, entre autres, sur le soutien aux groupements agricoles pour un approvisionnement régulier en denrées alimentaires sur l’ensemble du territoire, le développement des cantines scolaires, l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie de développement des routes.
Le renforcement des capacités des petits producteurs y compris les femmes en matière de conservation et de transformation d’aliments locaux, la création au niveau local d’infrastructures de stockage des denrées alimentaires aux normes sanitaires, l’appui à la création des chaînes de valeur dans l’agriculture, l’élevage et la pêche, ainsi que la promotion de bonnes pratiques nutritionnelles pour le changement de comportement social, font également partie de ces priorités. La feuille de route qui s’appuie aussi sur l’objectif N°2 des Objectifs de Développement Durable (ODD), rassure la coordonnatrice du secrétariat technique permanent du Conseil National de la Nutrition (CNN) Patricia N’Goran, met un accent sur la gouvernance.
En Côte d’Ivoire, en matière de faim ou de sous-alimentation, la prévalence a baissé en chutant de 16,6 à 15,4% sur la période 2000-2015. Concernant l’insécurité alimentaire, la prévalence pour 2015 était de 12,8% avec des taux au-dessus de la moyenne nationale dans les zones nord, nord-est et ouest. En 2030, l’objectif est d’atteindre au moins les 5%.
Les raisons sont, entre autres, liées aux changements climatiques, le mauvais état des routes, aux pertes post-récoltes, à la transformation et la conservation des produits, et aux filières agricoles très peu organisées. « Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour lutter contre la faim et la malnutrition », rassure le vice-Président.
Pour la réussite de cette feuille de route, il a appelé, à cette occasion, une mobilisation du secteur privé.
ANOH KOUAO
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