Résumé

Les fièvres typho-paratyphiques constituent des maladies endémo-épidémiques dans le tiers-monde. Comme les autres maladies infectieuses, elles occupent une place importante dans l'ensemble de la pathologie en milieu tropical et constituent donc un problème de santé publique.
C'est une étude prospective portant sur 146 patients hospitalisés pour fièvre typho-paratyphique dans le service de Pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso).
Les critères d'inclusion ont été l'âge de 0 à 15 ans, présentant l'une des manifestations suivantes : fièvre, céphalées, insomnie, vertiges, diarrhée, constipation, hépato splénomégalie, dissociation pouls et température etc., isoler le germe dans une des humeurs suivantes : selles, urine, sang, LCR.
Pour chaque enfant, les variables étudiées ont été épidémiologiques, cliniques et paracliniques. La fréquence des fièvres typho-paratyphiques est de 2,80 avec une prédominance du sexe masculin. L'étude montre un pic couvrant la saison des pluies et le début de la saison sèche mais la différence avec les autres mois n'est pas statistiquement significative.
Le polymorphisme et l'atypie cliniques sont caractéristiques de nos malades. Entre 0 et 5 ans, on rencontre des formes de gastro-entérites, des formes convulsives, entre 5-9 ans, des gastro-entérites ou des formes pseudo palustres et au-dessus de 9 ans des formes pseudo palustres ou des formes de l'adulte.
Les fièvres typho-paratyphiques restent une pathologie préoccupante. Les complications restent fréquentes du fait du retard au diagnostic et de la mise en route du traitement. L'amélioration du pronostic et leur réduction tiennent à une amélioration des conditions d'hygiène associée à un diagnostic et à un traitement précoces.