Résumé

Objectifs : Esquisser le profil des écoliers à Brazzaville et souligner la relation entre la promiscuité, les angines et les cardiopathies rhumatismales.
Matériels et méthodes : Une enquête a été menée à Brazzaville en mai et juin 2005. L'étude réalisée en milieu scolaire, a concerné 2232 enfants choisis de façon aléatoire. Les écoliers étaient âgés de 5 à 17 ans et fréquentaient une des 4 écoles retenues (publiques ou privées). Les variables étudiées étaient : l'âge, le sexe, le niveau socio-économique, les aspects cliniques et paracliniques. Les logiciels Epi Data 3.1 et Stata 8.2, ont permis la saisie et l'analyse des données. La différence était significative (DS) pour p < 0,05.
Résultats : Il y avait 903 garçons (47,5 %) dans les écoles publiques, contre 157 (47,3 %) dans l'école privée et respectivement 997 filles (52,5 %), contre 175 (52,7 %). L'âge maximal moyen par cours dans les écoles publiques était de 7, 10 et 12 ans au niveau : préparatoire, élémentaire et moyen, contre 6, 8 et 10 ans dans l'école privée (p < 0,05). Il y avait 7,8 % d'orphelins dans les écoles publiques, contre 0,3 % au niveau du privé. Les habitations étaient surpeuplées pour 77,4 % des enfants des établissements publics et pour 56 % de ceux du privé. Il y avait plus de 2 personnes par lit, pour 82,7 % des écoliers des établissements publics et 56 % de ceux de l'école privée (p < 0,05). Les antécédents d'angines notés chez 1052 enfants, n'étaient pas traités pour 32,6 % d'entre eux. Une tisane était administrée à 47,1 % des écoliers des établissements publiques et à 15,5 % de ceux de l'école privée (DS). Il y avait une relation entre les antécédents d'angines non traitées, la promiscuité et le niveau socio-économique (p < 0,05). La prévalence des cardiopathies rhumatismales était de 3,5 ‰, plus élevée chez les écolières et dans les écoles publiques.