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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5503 - Mars 2008 - pages 145-151
Auteurs : A. NGAMINI NGUI - Cameroun
Objectif : L'objectif de cette étude est de comparer la connaissance en modes de protection contre le SIDA entre les personnes résidant en milieux rural et urbain au Cameroun.
Méthodes : Les données sont tirées de l'Enquête Démographique de Santé (EDS) réalisée en 2004. L'échantillon est composé de 14.621 personnes avec 50,1 % résidant en milieu urbain au moment de l'enquête. La connaissance en modes de protection du SIDA est évaluée à l'aide de 7 items du questionnaire : l'abstinence, l'utilisation du condom lors des rapports sexuels, la fidélité à un seul partenaire, éviter de partager un rasoir avec une autre personne, éviter du sang contaminé, éviter le partage des seringues, éviter les partenaires ayant plusieurs autres partenaires. L'analyse s'est faite avec le logiciel SPSS 14.0 sous Windows. L'association a été estimée en utilisant une régression linéaire simple.
Résultats : D'après nos résultats, 17 % soit 2540 sujets ne connaissent aucun mode de protection contre le SIDA. Parmi ces 2540 personnes, 68 % vivent en milieu rural. La moyenne en connaissance des modes de protection contre le SIDA au Cameroun est de 1,81 avec 2,1 en milieu urbain et 1,53 en milieu rural (p < 0,001). La proportion de personnes qui mentionnent connaître au moins une méthode sur les sept reliées à la protection est de 93,6% en milieu urbain et 88,5 % en milieu rural. Dans le modèle multi-varié, le sexe féminin et le fait de vivre en milieu rural diminuent la connaissance en modes de protection contre le SIDA. Par contre, la scolarisation, la fréquence de lecture des journaux, d'écouter la télévision et même la radio, l'augmentent. L'âge n'est pas associé à la connaissance en modes de protection. L'effet de la ruralité se maintient après le contrôle des variables individuelles.
Conclusion : Cette étude montre que les femmes et les personnes qui habitent en milieu rural sont défavorisées en termes de connaissances pour se protéger du VIH. Les mass média auraient pu contribuer à la lutte contre le SIDA, aussi bien dans les campagnes que dans les villes, mais ce n'est pas le cas. Ce qui fait que l'aide à ces populations, notamment celles du monde rural, vient des ONG et des communautés locales.
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