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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5510 - Octobre 2008 - pages 537-541

Influence de l’âge et de la parité de la mère sur le poids de naissance à l’hôpital de Ngozi de 2001 à 2003   Article Open access   note

Auteurs : NKURUNZIZA E., KANYANA A. - Burundi


Résumé

Une étude transversale à visée exploratrice a été menée sur un échantillon de 204 mères parmi les 1.824 qui ont accouché à l’Hôpital régional de Ngozi au Nord du Burundi en Afrique Centrale, dans la période de 2001 à 2003. Cette étude avait pour objectif général de contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la mère et de l’enfant. L’objectif spécifique principal était de déterminer l’influence de l’âge et de la parité de la mère sur le poids de naissance. Des stratégies et actions d’amélioration de l’état de santé de la mère et de l’enfant sont proposées à l’issue de cette étude dont les résultats ont été présentés publiquement le 17 décembre 2005 à l’Université de Ngozi.

Une description de l’échantillon, une analyse statistique et la mesure d’association révèlent que le poids moyen de naissance est plus bas chez les jeunes mères. Il existe une différence significative du poids de naissance chez les mères âgées de 21 ans ou moins et celles de 21 ans et plus (test de comparaison de deux moyennes observées par l’écart réduit avec a = 0,05). Chez les mères âgées de 21 ans ou moins, le risque relatif d’accoucher d’un enfant de gros poids de naissance est 0,17 fois inférieur à celui des mères de 21 ans et plus. Les mères âgées de 25 ans et moins ont un risque d’accoucher des enfants de faible poids de naissance 2,0 fois supérieur à celui des mères de plus de 25 ans et plus, en tenant compte de la parité de la mère. Au delà de 25 ans, la différence n’est plus significative. L’étude révèle aussi que le poids moyen de naissance augmente avec la parité de la mère. Une différence significative entre le poids moyen de naissance chez les primipares (plus faible) et les multipares (plus élevé) est mise en évidence (test de comparaison de deux moyennes observées avec l’écart-réduit à a = 0,05).

Les primipares ont un risque d’accoucher des enfants de faible poids de naissance 4,7 fois supérieur à celui des multipares. L’augmentation de l’âge de mariage chez les filles et l’amélioration du ciblage lors de la surveillance prénatale en counselling et lors de la surveillance de l’accouchement sont des stratégies dégagées pouvant prévenir les conséquences d’une naissance de faible ou d’un grand poids de naissance sur la santé de la mère de l’enfant. En plus d’une éducation sanitaire appropriée, le personnel de santé devrait avoir des facilités pour assurer une référence aux couples mère-enfant à risque. Et ce pour contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile.

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