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Médecine d'Afrique noire

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5110 - Octobre 2004 - pages 527-531

Méthotrexate à haute dose dans le traitement de l’ostéosarcome à Brazzaville   Article Open access   note

Auteurs : J.B. NKOUA-MBON, N. ELE, E. KOUTABA, S. MOUBIE, CH. GOMEZ-MBALAWA avec la collaboration technique de G. IBARA - Congo-Brazzaville


Résumé

13 patients (7 enfants et 6 adultes) dont 9 évaluables âgés de 10 à 31 ans (âge moyen = 18,6 ans) porteurs d’un ostéosarcome, ont été traités par du méthotrexate haute dose (MTX HD)suivi 20 heures après d’un sauvetage par de la lederfoline dans le service de médecine et carcinologie du CHU de Brazzaville du 1er janvier 1993 au 31 décembre 2002.
3 patients sont inévaluables en raison du décès survenu précocement après une seule cure de chimiothérapie.
Le MTX HD a été administré en adjuvant aux doses de 4 g/m2 dans 4 cas, 8 g/m2 et 12 g/m2 dans un cas respectif. Tous ces malades ont reçu 6 doses chacun.
En néoadjuvant, ce médicament a été prescrit aux doses de 4g/m2 dans 2 cas, 8 g/m2 et 12 g/m2 respectivement dans les 2 autres.
3 patients évaluables de cette population ont reçu en pré-opératoire 3 doses chacun et 3 autres doses en postopé-ratoire étalées sur 12 semaines.
Un patient porteur de métastases pulmonaires a bénéficié de 8 g/m2 par dose (3 doses) Sur 12 semaines avec obten-tion d’une réponse mineure. Ce traitement fut interrompu en raison de la dégradation de son état général.
2 réponses cliniques objectives ont été obtenues après chimiothérapie néoadjuvante chez deux malades traités à 8 g/m2 et 12 g /M2, tous âgés de moins de 12 ans.
Aucun des patients traités en adjuvant n’a présenté ni de reprise évolutive locale, ni de localisation secondaire durant l’année qui a suivi le traitement.
3 décès toxiques sont déplorés aux doses de 4 g/m2 (2 cas du groupe adjuvant) et 8g/m2 (1 cas du groupe néoadjuvant) après 1 seule cure.
De façon globale, nous avons obtenu 9 réponses complètes (6 dans le groupe adjuvant et 3 dans 1er groupe néoadjuvant).
6 patients étaient en rémission complète 36 mois après l’arrêt du traitement. Un seul d’entre eux à été revu sans signe de reprise évolutive de la maladie à 5 ans, après son traitement. Les autres patients ont été perdus de vue. Au vu de nos résultats bien que le recul soit faible le MTX HD semble être une molécule intéressante pour les pays pauvres car elle est capable d’entraîner en monothérapie de longues rémissions complètes voire la guérison.

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