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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 4703 - Mars 2000 - pages 131-138
Auteurs : R. Ribereau-Gayon - Congo-Kinshasa
Une série de 21 cas de tétanos de l’adulte (28,6 %), de l’enfant (38 %) et du nouveau-né (33,4 %) collectés en zone rurale de l’est du Congo, ex-Zaïre où la couverture vaccinale est inexistante permet d’évaluer l’efficacité du traitement symptomatique du tétanos sans moyen de réanimation.
Une responsabilité particulière est reconnue à Tunga penetrans comme porte d’entrée et aux instruments souillés utilisés pour extraire cet ectoparasite des plantes de pieds ou pour sectionner le cordon ombilical. 57,2 % des patients décèdent dans les 48 heures qui suivent leur hospitalisation et 42,8 % guérissent totalement, sans séquelles, après 25 jours de soins en moyenne. Le protocole thérapeutique associe diazépam et barbiturique à des posologies considérables, dépassant parfois de 40 % les doses toxiques (jusqu’à 14 mg/kg/j chez les nouveau-nés associé à de fortes dose de chlorpromazine) sans recours à la ventilation assistée. Les produits doivent être administrés par voie entérale, fractionnés, sous surveillance de la fréquence respiratoire et de l’intensité des contractures.
Les taux de survie obtenus dans ces conditions (43 % des cas de tétanos néonatal, 50 % chez l’enfant, 33,3 % chez l’adulte) sont tout à fait honorables comparés à ceux des unités de réanimation des centres hospitaliers les mieux équipés. Ce protocole thérapeutique est peu onéreux et requiert avant tout une rigueur dans sa mise en œuvre. Il est utilisable par tout médecin ou infirmier isolé et peut être proposé en situation de catastrophe humanitaire ou d’urgence collective.
Evaluation of the efficiency of symptomatic treatment of tetanus without available means of reanimation from 21 cases (adults : 28,6%, children : 38%, neonates : 33,4%) in a rural area of eastern Congo (former Zaire) deprived of immunization coverage.
Responsible for entry are Tunga penetrans and sullied tools used to extract this ectoparasite from feet as well as to cut off umbilical cords. 57,2% of patients die within 48 hours after admission to hospital and 42,8% completely recover without after-effects within an average of 25 days of treatment. The treatment without respiratory assistance associates very high doses of diazepam - sometimes 40% over toxic level : up to 14 mg/kg/24h for neonates in association with high doses of chlorpromazine - with barbiturics (or neuroleptic for neonates).
Drugs must be administrated in split enteral doses, respiratory rate and intensity of spasms closely surveyed. Mortality rate under such conditions compares favourably with that reached in intensive care units of better equipped hospitals. This therapeutic protocol is inexpensive and mainly requires very strict setting. It can be used by any isolated physician or nurse and can be set up in case of humanitarian disaster or collective emergency.
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