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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 4705 - Mai 2000 - pages 259-263
Auteurs : J.M. Dangou, A. A. Kasse, MT Dieng, M. Dembele - Sénégal
En pratique gynécologique et en dermato-vénérologie, le diagnostic des infections à PVH ne pose pas de problème majeur, mais par contre son traitement reste sujet à controverse. Nous avons réalisé cette étude pour apprécier l'efficacité et la tolérance de l'administration de faibles doses d'Interféron alpha par voie sublinguale (IMMUNOPLEX-N*) dans les infections condylomateuses de la sphère génito-anale.
Il s'agit d'une étude prospective ouverte non randomisée au cours de laquelle 29 patients tous sexes confondus ont été inclus. Le diagnostic de lésion condylomateuse a été affirmé en dermatologie sur la présence de végétations vénériennes (crêtes de coq) au niveau ano-génitale, et, au niveau du col utérin sur la présence de lésions colposcopiques de virose PVH ou de signes cyto-logiques d'infection à PVH. La prise journalière a été de 400 UI d'Interféron alpha répartis en 2 prises (matin et soir). Ce traitement durera plusieurs semaines avec à intervalle régulier des contrôles clinique et para-clinique. Tous les sujets de sexe masculin présentaient des condylomes acuminés (végétations vénériennes) d'évolution chronique comprise entre 7 mois et 10 ans. Il s'agissait de lésions typiques souvent nombreuses (7 à 10) parfois innombrables, de localisation essentiellement génitale (10 cas), plus rarement anale (2 cas) et intra-urétrale (1 cas). Après deux mois de traitement à la posologie de 400 UI aucun résultat probant n'a été observé les patients ont alors souhaité sortir de l'étude devant l'absence de disparition des symptômes. Nous avons alors opté pour une cryothérapie. Les sujets de sexe féminin étaient 18, inclus sur la base de stigmates de virose PVH à la colposcopie ou au frottis cervico-vaginal. Après un mois de traitement 50 % des lésions amorcèrent une régression qui se poursuivit lentement jusqu'à disparition complète à la fin du 4ème mois. Dans 18,75 % des cas aucune amélioration n'a été observée sur les lésions cervico-utérines au-delà de 4 mois de traitement alors que dans 31,25 % des cas, les lésions avaient régressé avec quelques images résiduelles de virose en fin d'étude. Aucun effet secondaire indésirable n'a été noté suite à l'administration du produit.
Il apparaît à la lumière de ces résultats morphologiques et thérapeutiques, qu'au Sénégal, l'immunostimulation par l'Interféron alpha oral (IMMUNOPLEX-N*) est une bonne solution aux problèmes posés par l'infection génitale par le PVH.
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