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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 4810 - Octobre 2001 - pages 419-422
Auteurs : M. OUEDRAOGO, K. BONCOUNGOU, S.M. OUEDRAOGO, C. LOUGUE, R. CISSE, E. BIRBA, M. BAMBARA, B.A KOSHINGA, Y.J. DRABO - Burkina Faso
Dans le but d'appréhender quelques aspects de la miliaire tuberculeuse bacillifère, une étude rétrospective sur 3 ans (1er janvier 1997 au 31 décembre 1999) a été réalisée dans le service de pneumologie du Centre Hospitalier National Yalgado Ouedraogo. Elle a concerné tous les patients ayant présenté une microscopie positive de la tuberculose, ayant bénéficié d'un dépistage sérologique de l'infection à VIH et d'une radiographie thoracique standard dont les lésions étaient compatibles avec une miliaire tuberculeuse. La surveillance des patients a été clinique, radiologique (début et fin de traitement), bactériologique (2ème, 5ème et 8ème mois).
Sur 327 malades tuberculeux bacillifères enregistrés durant la période de l'étude, 44 miliaires bacillifères ont été enregistrées (13,4 %) dont 14 femmes et 30 hommes. La tranche de 25 à 39 ans était la plus représentée (23 malades). 23 patients étaient VIH séropositif (52,3 %). Les patients étaient majoritairement de conditions socio-économiques faibles (14 ménagères, 15 cultivateurs, 6 sans emploi). Le délai entre le début de la maladie et le moment du diagnostic était en moyenne de 5 semaines. Les signes d'imprégnations tuberculeuses retrouvés étaient : la fièvre (97,7 %), l'amaigrissement (91 %), l'asthénie (84 %), l'anorexie (79,5 %). Les signes fonctionnels étaient dominés par la toux (100 %) et les douleurs thoraciques (57 %). L'hépatomégalie a été le signe physique le plus fréquent (91 %). Aux opacités micro-nodulaires (29 patients) ou macrodulaires (15 patients) étaient parfois associées une pleurésie (5 cas), des adénopathies médiastinales (3 cas), une excavation (1 cas).
Les chances de retrouver le BK à l'examen direct des crachats augmentaient avec la confluence des lésions nodulaires et l'existence d'excavations. Aussi, dans les zones à forte prévalence tuberculeuse/VIH, toute miliaire fébrile en l'absence d'autres étiologies évidentes devrait faire entreprendre sans délai un traitement antituberculeux.
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